PLANETE DES RICHES (LA)
La bourse et la vie

Dans la thermosphère, la planète des riches fait sa rotation autour de la planète bleue. Dans ce vaisseau spatial dernier cri où elles se sont regroupées, les plus grandes fortunes de la Terre ont enfin le privilège de jouir de leur capital et de leur immense richesse sans subir la jalousie des petites gens. Dans un luxe indécent qui est propre à leur club Diamant, ces milliardaires attachés à leur immense fortune continuent en toute quiétude à faire fructifier leurs dividendes. Et si leur capital est en danger, ils y remédient sans plus attendre en surfant entre leur bourse et leur vie.

Par phibes, le 23 septembre 2018

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Notre avis sur PLANETE DES RICHES (LA) #2 – La bourse et la vie

Fortement inspiré par ses milliardaires sidéraux et leur rapport à leur capital, Mo/CDM refait, comme prévu, une nouvelle passe dans cet univers de richesse outrancière. A l’appui d’une nouvelle flopée d’historiettes, l’artiste nous livre les suites des aventures hyper fortunées de la famille Delatune et autres pensionnaires de la station orbitale du Club Diamant.

Ce deuxième volet se veut, comme le précédent, d’un humour démesurément décalé et caustique. Mo/CDM trouve encore ici, à travers ses neuf nouvelles scénettes, l’occasion de nous emporter dans le délire de ses super-riches, partageant, tous sans scrupule, leur avidité vis-à-vis du pognon et également leur cupidité grandiloquente.

De la tentative d’introspection à la transmission de pouvoir, en passant par l’apogée de la méritocratie ou la crise de la quarantaine, l’auteur s’amuse avec une réelle subtilité sur le pouvoir de l’argent et de ceux qui le détiennent. Bien inspiré par ce rapport au capital et pour notre plus grand plaisir, il trouve, à la faveur d’effets qui mêlent surdimensionnement et obsession financière, le moyen de jouer à fond la carte parodique dans une restitution (lorgnant sur notre actualité) qui vaut pour son pesant de dérision.

Evidemment, le dessin sert tout particulièrement cette ironie ambiante. En effet, grâce à ce style caricatural qu’il maîtrise totalement, l’artiste porte haut la main son message ubuesque et gesticulant. Jouant très habilement sur les expressions de ses personnages et aussi sur leur environnement extra-planétaire, il parvient à donner une réelle causticité humoristique à son ensemble.

Un deuxième opus très riche en jubilation sidérale et sidérante.

Par Phibes, le 23 septembre 2018

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