PLEINE LUNE
Tu ne m'as pas oubliée
Koline a été témoin de l’assassinat de sa copine Esther atteinte de lycanthropie par des individus mystérieux. Profondément marquée, elle a fini par s’enrôler dans une brigade pour tenter de limiter la recrudescence de loups-garous dans la ville. Assumant ce rôle, à l’insu de ses parents, avec beaucoup de conviction, la jeune fille poursuit ses recherches quant à l’origine du mal qui sévit autour d’elle et dont elle est indirectement à l’origine. En consultant un professeur de faculté sur le livre de magie détenue par Juliette, elle apprend que le problème mutagène est lié à la légende des Neuri, un peuple nomade transformiste d’antan. Par ailleurs, lors d’une rencontre imprévue avec Athos, l’un des mystérieux assassins d’Esther, elle découvre que la société secrète à laquelle il appartient ne souhaite pas qu’elle continue ses investigations et fait pression sur elle par conséquent. De son côté, Aurel qui est détenteur du pouvoir de transformation est lui aussi dans l’impasse. Obligé d’intégrer le groupuscule des Neuri, il en refuse leur façon d’agir. Sachant Koline réellement menacée, il décide d’agir.
Par phibes, le 22 février 2014
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782205071535
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Notre avis sur PLEINE LUNE #2 – Tu ne m’as pas oubliée
Après avoir vu publié dernièrement le tout premier volet de sa série intitulée Alyssa, Isabelle Bauthian revient sur son autre saga en cours Pleine Lune. De fait, le lecteur de la première heure est appelé à retrouver les ambiances fantastiques, à la Twilight, auxquelles la scénariste nous a habituées basées sur l’apparition de loups-garous dans notre contemporain. Par ce biais, l’on retrouve la volontaire Koline et le mutant Aurel dont la destinée a fini par basculer définitivement vis-à-vis de ces extraordinaires évènements.
Ce deuxième tome renforce l’implication de la jeune héroïne dans une dualité psychologique intéressante, entre préservation de secrets douloureux et interventions réelles. A cet égard, par ses investigations et ses rencontres, la nébulosité de départ s’effiloche au point de découvrir ce qui se trame sur la petite ville de banlieue où la jeune fille habite. Grâce à elle, l’on apprend l’existence d’une société secrète ayant un lien avec une légende ancestrale, l’on y découvre ses membres dont certains ont été entrevus précédemment, l’on y appréhende leur rôle, leur radicalité vis-à-vis de leur préservation. Sous cette évocation fantastique, Aurel, l’ancien ami de Koline, n’est pas en reste puisque lui aussi, subissant la pression de l’organisation secrète, est en proie à des émotions contrastées et se doit de prendre des décisions.
Cette partie de l’histoire est donc emplie d’un certain enseignement sur la personnalité humaine, qui permet de passer un bon moment de lecture, séquencée sympathiquement par des actions basculant entre réalités et visions lycanthropiques d’une autre dimension. Isabelle Bauthian gère adroitement son récit dans une forme de romantisme, ne manquant pas d’accrocher le lectorat visé (les ados), dans une communion de personnages qui ont, il est vrai, quelque chose de surprenant et d’attachant.
Alternant entre sa série Loumyx de chez Clair de Lune et la présente, Luca Saponti dévoile un travail plein de charme grâce à la colorisation lumineuse mise en avant et un trait pour le moins précis. Par rapport au premier épisode, le dessinateur semble libérer d’avantage son coup de crayon, dans des effets toujours expressifs (avec toujours une tendance manga avérée) et dans une richesse illustrative remarquablement éprouvée. Les perspectives sont généreuses (floutage bien géré de certains plans), le réalisme des décors est des plus soignés et la gestuelle des personnages reste toujours attirante.
Une bonne deuxième partie d’histoire à placer sous le halo majestueux de la pleine lune, qui vaut pour le jeu attachant des héros et qui, de par sa finalité ouverte, devrait nous donner l’occasion de retrouver la belle et la bête (Koline et Aurel) dans une ultime représentation.
Par Phibes, le 22 février 2014
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