PLUTO
002

Dans le premier tome, suite à la mort de North 2 en Ecosse, Gesicht décide d’entreprendre un tour du monde afin d’avertir les robots les plus forts du monde qu’ils ont de très fortes chances de faire partie des prochaines victimes de l’énigmatique et invisible Pluto… Après s’être rendu en Turquie pour avertir Brando, on retrouve Gesicht dans ce deuxième tome successivement au Japon où il informe Astro de la situation, puis en Grèce où c’est au tour d’Hercule d’être mise au courant. Pendant ce temps une autre victime humaine fait les frais du tueur en série, un certain Zunichiro Tazaki, juriste initiateur de la loi internationale sur les droits des robots. On en apprend également davantage, et ceci grâce aux enquêtes parallèles menées par Astro et le professeur Hoffman (le scientifique qui s’occupe de Gesicht), sur les liens qui lient ces robots d’élites entre eux et la guerre qui a eu lieu en Asie Centrale, ainsi que sur l’origine des cauchemars de l’inspecteur robots.

Par melville, le 28 février 2010

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Notre avis sur PLUTO #2 – 002

Après avoir dévoré le premier tome, c’est sans plus attendre que je me suis précipité sur le tome 2 et les très bonnes impressions ressenties à la lecture du tome 1 ce sont confirmées : Pluto est sans nul doute une très grande série en devenir !

L’histoire développée par Naoki Urasawa et son coscénariste Takashi Nagasaki est vraiment d’une grande richesse. Doucement – mais sans lenteur ou passage à vide – et mécaniquement les pièces d’un scénario tentaculaire se mettent en place. Différentes intrigues se construisent autour de personnages plus ou moins secondaires, et bien qu’elles ne sembles pas forcement avoir de corrélations directes on a bien l’intime conviction qu’a terme tout est bel et bien lié… Les personnages sont donc nombreux autour du héros Gesicht et quelque soit la place qu’ils occupent dans l’histoire ils sont tous travaillés avec finesse et intelligence. Le soin porté aux personnages et le travail sur leur psychologie est un des nombreux atouts de cette série, aucun n’est négligé et le format de la série permet qu’en on souhaite faire vraiment bien les choses de s’attarder pleinement sur chacun d’eux ce qui donne du corps, de la densité au récit. Beaucoup de petits détails participent astucieusement, et sans que l’on sent rende forcément compte tout de suite, à l’instauration de cette atmosphère lourde, pesante, voir même un peu dérangeante. Des robots qui imitent les humains dans leur occupations quotidiennes mais sans réellement saisir le pourquoi de la situation : ils prennent le thé, élèvent des enfants… et tout ça dans le seul but de peut-être tout simplement avoir une raison de vivre… J’ai ressenti une certaine sensation de mal-être proche de celle que m’avait inspiré le film de Steven Spielberg A.I. Intelligence artificielle.
Un autre point fort du scénario est son découpage, la façon qu’a Naoki Urasawa de laisser les scènes en suspens donne au récit une incroyable dynamique et a le pouvoir de créé chez le lecteur une véritable addiction : terrible !

Côté dessin, c’est encore du grand Naoki Urasawa. Son trait, fin et expressif, à mi-chemin entre manga et franco-belge est chargé d’une grande émotion. Je trouve qu’il arrrive, et cela notamment par le travail apporté sur la gestuelle de ses personnages, à nous faire ressentir tout le poids qui pèse sur les épaules des ces derniers avec un indéniable talent. Les cadrages toujours justes et cinématographiques sont également très appréciables.

Alors voilà, plus j’y repense et plus je me dis qu’il y a de fortes chances pour que Pluto devienne une série culte et c’est tant mieux ! A lire de toute urgence, mais attention la sournoise addiction arrive parfois plus vite qu’on ne le pense…

Par melville, le 28 février 2010

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