Poète du chaos
1971, à Paris, Jim Morisson est épuisé, nerveusement et physiquement. Pamela Courson, sa fiancée de toujours, est avec lui, le soutenant et essayant de le sortir de l’idée obsédante de la mort et de lui faire abandonner cette autre compagne qu’il ne parvient pas à lâcher : l’alcool.
Retour sur la vie magique et sulfureuse d’une idole morte à 27 ans.
Par olivier, le 2 novembre 2010
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782848103075
Publicité
Notre avis sur Poète du chaos
Une vie trop courte à nos yeux, épuisée par l’alcool et la drogue mais la beauté des textes de Jim, leur originalité, leur caractère provocateur est indissociable de cette violence.
Cette biographie est écrite a la première personne, sans complaisance ni encensement, elle nous dépeint un Morisson à la recherche de lui-même, poète perdu dans une époque coincée entre une volonté d’émancipation d’une partie de la jeunesse et une censure rigoriste.
Avec de longs flashbacks, Fréderic Bertocchini revient sur la vie de Jim Morisson, de son enfance ballottée par les déménagements perpétuels que la carrière de son père impose à la famille jusqu’au scandale de Miami, son procès et son arrivée en France.
Etoile fulgurante, leader charismatique des Doors, Jim Morisson est un auteur à part dans cette période des années 70. Sa culture, la force de son écriture, ses multiples provocations et sa fin tragique ont créé le mythe Morisson.
Poète maudit, souvent comparé à Charles Baudelaire, il reste populaire, traversant les modes et les tendances.
Bertocchini parvient en 120 pages non seulement à résumer la vie de Morisson, mais il n’hésite pas à aborder aussi et surtout son caractère, son coté sombre, manipulateur, clown parfois cruel, toujours tourmenté.
Le tout en resituant cette vie dans un contexte historique où l’Amérique s’apprête à envoyer ses enfants dans l’enfer du Vietnam.
Jouant avec une touche de magie shamanique pour auréoler d’un peu plus de mystère la vie et la mort de cet écrivain dont l’image érotique et un peu sulfureuse aux regards de certains, continue à nourrir les imaginations et les phantasmes.
Le dessin de Jef à l’encrage épais, est lourd, graphiquement très sombre, mais avec un trait nerveux qui colle à la musique des Doors et rend cette image tourmentée du poète maudit dont la conduite autodestructrice et provocante ne peut qu’amener une fin tragique.
Une excellente occasion de se replonger dans l’univers et l’écriture de cette icône de la musique des années 70 dont les mots continuent de vivre et de raisonner sur la musique des Doors.
Par Olivier, le 2 novembre 2010
Publicité