Poison Ivy Infinite
Cycle vertueux

Bien décidée à prendre sa revanche sur toutes les épreuves qu’elle a récemment enduré, Pamela Isley, aka Poison Ivy, quitte Gotham, après s’être séparée d’Harley. Dans un inquiétant road trip, elle sème la mort autour d’elle avec pour objectif l’extinction pure et simple de l’humanité…

Par fredgri, le 6 septembre 2023

Notre avis sur Poison Ivy Infinite #1 – Cycle vertueux

Alors que débute ce premier volume de la série qui lui est désormais consacrée, nous retrouvons Poison Ivy qui vient de voir toutes ses personnalités réassemblées dans un nouveau corps, lui permettant de récupérer une partie de ses pouvoirs, mais en même temps la rongeant inexorablement de l’intérieur.
Poursuivie par Jason Woodrue, réfléchissant sur sa vie, ses objectifs, entre bien et mal, Pamela semble progressivement avoir accepté sa nature et le fait qu’elle ne sera plus aussi puissante que lorsqu’elle était Queen Ivy.

G. Willow Wilson nous entraîne donc dans les pas de la belle rousse qui traverse les États Unis, sème la mort autour d’elle en essayant de ne pas plus se faire remarquer que ça. Elle sait qu’elle ne doit pas faire trop preuve de sentiment, rester concentrée sur son plan, son but et tant pis si les rencontres qu’elle fait au fur et à mesure lui montrent un aspect plus touchant et amical de cette humanité qu’elle ne supporte plus…

L’idée est vraiment intéressante, même si la scénariste a tendance à étirer sa démonstration avec d’interminables monologues qui répètent à l’envi les états d’âmes de Poison Ivy, les raisons pour lesquelles elle souhaite l’extinction de l’humanité et le fait que les héros ne pourront de toute façon rien faire. On sent bien que derrière ces certitudes il y a une part de sa personnalité qui n’est pas complètement convaincue, mais il faudra l’affrontement avec Woodrue pour qu’elle mesure la part plus personnelle de son plan.

L’écriture est assez fine, mais je dois bien avouer que je me suis accroché, car, pendant une bonne moitié on a vraiment l’impression que rien n’avance, juste un road trip bizarre qui tourne un peu en boucle. Néanmoins, je trouve que le travail de fond sur « l’héroïne » est extrêmement bien vue, avec des liens vers son passé, vers les différentes étapes de son évolution. Il faut peut-être connaître les derniers évènements pour mieux saisir certaines subtilités dans ce qu’elle nous raconte, mais cela reste une très bonne porte ouverte vers un personnage phare de l’univers Batman.

Graphiquement, Marcio Takara fait du très beau travail, c’est expressif, vivant et dynamique, avec de très bonnes idées de composition qui rendent très bien la folie de « la belle verte », son côté à la fois radical et sexy. Une belle prestation.

Un début de série qui pose des questions assez intrigantes. A voir pour la suite.

Par FredGri, le 3 septembre 2023

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