POULPE (LE)
L'amour tarde à Dijon

Le village d’Etaules, en Côte d’Or, se réveille un matin avec deux habitants en moins. Edmond et Joseph Blanchard se seraient suicidés en buvant à eux deux 15 litres de vin et plusieurs litres d’eau de vie ! Lorsque Gabriel Lecouvreur lit cette information dans le journal, il a bien du mal à croire que les deux malheureux aient pu rester clairs assez longtemps pour s’envoyer tant d’alcool derrière la cravate. Il part aussi sec sur Dijon où il commence son enquête.

Se faisant tour à tour passer pour un certain Marius Jacob ou pour un M. Flipo, « Le poulpe » va avoir la chance de croiser un kiosquier porté sur la bouteille, un tatoueur, un curé pas trop regardant ou encore la voisine des défunts. Tous vont lui déballer de précieux renseignements.

Le poulpe pouvait-il savoir que le trépas des deux frères Blanchard allait lui faire découvrir les activités illégales d’un yakuza au bras long ? Savait-il qu’une fois de plus, il mettait le pied dans une histoire qui risquait de le dépasser, voire de lui faire passer l’arme à gauche ? Peu lui importait. Il avait ses principes, et tirer au clair ce genre d’énigme en faisait partie.
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur POULPE (LE) #20 – L’amour tarde à Dijon

Paru en 1997 aux éditions Baleine, L’amour tarde à Dijon de Jacques Vallet est aujourd’hui adapté en bandes dessinées aux éditions 6 pieds sous terre par son auteur qui s’est pour l’occasion assuré les services du dessinateur Nicolas Moog.

Si je ne peux pas vous parler du roman pour la simple et bonne raison que je ne l’ai pas lu et si je ne peux donc pas comparer les deux versions, je peux par contre vous affirmer au vu de cette lecture que cette histoire est très bédégénique.

Tout d’abord parce que ses personnages ont tous des personnalités qui passent bien « à la vignette » (pour ne pas dire à l’écran !), à commencer par Le Poulpe. Ensuite parce que ce récit nous promène dans des ambiances et dans des paysages différents : le dessinateur ne s’est pas contenté de resté zoomant sur ses personnages : il nous offre en effet aussi quelques beaux dessins de Sainte Bénigne, de ses grandes orgues, une belle rue par-ci par là, etc, etc…

Ensuite parce que beaucoup de petites choses viennent étoffer le scénario et rendre la quête du Poulpe plus difficile.

Enfin parce que l’humour est bien là, aussi, même s’il sait se faire discret dans ce polar. On observera ainsi des clins d’œil et des jeux de mots relatifs à l’alcool, des petits inserts pédagogiques (Marius Jacob, le flingue du Poulpe…). On se régalera également de la manière avec laquelle les auteurs ont traité la scène où Le Poulpe dérouille le curé !

Le tatoueur rencontré par Le Poulpe nous fait évidemment penser à Rose et les tatoués, une autre BD de Nicolas Moog également parue aux éditions 6 pieds sous terre. Mais ce T20 retiendra encore plus votre attention, sans doute : il est à mes yeux plus facile d’accès que ce Rose et les tatoués et plus conventionnel donc également plus facile d’accès que le tome 19, le précédent, qui avait été réalisé par Pierre Bourgeade et Rémy Cattelain.
 

Par Sylvestre, le 20 octobre 2008

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