Power Antoinette
Volume 1

Marie-Antoinette a beau savoir qu’elle va être guillotinée, elle continue encore à travailler sa musculation en prison le jour même de son exécution. Elle est pourtant fataliste, estimant que c’est sans doute son destin de finir ainsi, comme son mari, Louis XVI.

Alors qu’elle se trouve sur l’échafaud, elle repense à ses enfants et comprend, en voyant les regards sauvages de la population, qu’ils ne seront pas épargnés. Soudain, le bourreau appuie accidentellement sur un point d’acupuncture de la reine. Les muscles de cette dernière prennent alors une envergure spectaculaire. 

La force et la colère de Marie-Antoinette lui permettent de stopper la guillotine ! La reine annonce la couleur au peuple : « La France, c’est avec moi qu’elle commence, ici et maintenant ! D’un bout à l’autre de la Seine, je vais tout recouvrir de muscles. » 

La contre-révolution est en marche ! 

Par legoffe, le 20 août 2023

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Notre avis sur Power Antoinette #1 – Volume 1

Je suis sûr qu’en lisant le résumé, vous avez eu, tout comme moi, un air incrédule. L’auteur a osé transformer la reine Marie-Antoinette en une adepte du culturisme ! Certes, cela ne se voit que lorsqu’elle se « transforme », sous le regard ébahi des gens qui, amis ou ennemis, ne se lassent pas d’admirer une telle musculature. 

S’ensuit une multitude de scènes de baston. La reine s’attaque aux soldats qui surveillaient la place d’exécution, puis prépare l’assaut de la forteresse où sont enfermés ses enfants. Elle y fonce avec, pour seules aides, le gentil bourreau, une soldate fidèle et… sa couturière qui – outre sa capacité à fabriquer une robe-armure à sa reine – sait aussi se battre en manipulant des fils ultra résistants qui coupent jusqu’aux armes de l’adversaire ! 

Bref, vous l’avez déjà compris, ce manga se veut tout sauf sérieux. Place aux super-héros du XVIIIe siècle qui transforment une cour royale en ring de boxe. Car, si l’approche est très originale, le scénario, lui, est assez simpliste. La reine fonce toujours dans le tas et met au tapis ses adversaires, quel que soit leur nombre. L’action est omniprésente, la subtilité un peu moins. 

De plus, exagération ne vaut pas forcément humour. On rit parfois, au départ, de la situation tant elle est décalée et loufoque, se disant que c’est du n’importe quoi. Le lecteur attend alors des situations et des dialogues déjantés. Mais l’esprit comique a du mal à s’affirmer. 

L’ensemble n’est pas non plus aidé par les personnages, qui manquent de profondeur.

Graphiquement, en revanche, c’est plutôt agréable. Les protagonistes sont bien dessinés. Ils ont une certaine présence, qui redonne de l’efficacité au récit. Seuls les mouvements de combats sont parfois un peu confus.

La présentation ne sauve toutefois pas les meubles, fussent-ils de style Louis XVI. Faire rire est un art et créer un univers totalement décalé ne suffit pas à rendre un livre trépidant. Il faut espérer que l’auteur mette la barre plus haute la prochaine fois. Mais les lecteurs n’auront-ils pas déjà laissé le couperet tomber ?

Par Legoffe, le 20 août 2023

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