PREDICTION
Fatale Mélodie

David est issu d’une famille de funambules. Après un drame qui a coûté la vie à trois de ses proches lors d’une représentation, il est allé détruire la statue de la vierge que priait sa mère avant chaque spectacle. Puis il est parti de Notre-Dame du Sphinx où il n’est jamais revenu.

Des années après, David entretient ses talents de funambule mais c’est à la sculpture qu’il se consacre. Comme s’il n’avait pas connu assez le malheur dans sa vie, sa femme est internée en hôpital psychiatrique et il va la voir le plus souvent possible, mais il désespère de mener à nouveau une vie normale à ses côtés.

Lors d’une visite, il fait connaissance avec une internée, Mélodie More, une très imposante femme à qui on reconnaît un don, celui de prédire la date exacte de la mort des personnes dont elle apprend le nom. Ainsi, ce jour-là, David « apprend » qu’il ne lui reste que 45 jours à vivre !

Bien qu’il ne croit pas à ces superstitions, David est tout de même torturé par ce sombre présage. Avec la psy de sa femme, il essaye de mesurer l’importance à accorder à tout cela, quand il reçoit un jour la visite d’un prêtre qui lui fait entendre que le malheur qui semble s’abattre autour de David pourrait être lié à la destruction dont il est coupable, des années plus tôt, de la statue de la vierge de l’église de Notre-Dame du Sphinx…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PREDICTION #1 – Fatale Mélodie

Voilà une histoire comme je les aime ! Dans un environnement on ne peut plus réaliste, Makyo donne à son histoire une forte part de mystère et d’épouvante sans pour cela faire appel à du pur fantastique : "pour l’instant", tout est encore dans le subjectif, les croyances, les superstitions et l’importance qu’on peut leur accorder. Tout est encore dans le "possible". Et c’est cela qui donne son intérêt au récit et qui construit un suspense terrible !

Le malaise est bien amené, reposant sur un tissu de suppositions. Et si ce fatalisme qui s’installe n’était pas dû à de simples coïncidences ? Et si ces mystères qui se profilent n’étaient pas juste le fruit de l’imagination des uns et des autres ? Pourtant, on comprend que Makyo ne veut pas en rester sur le récit qui s’achève par : "Ouf, ce n’était qu’un cauchemar !". Et on mesure déjà combien il a habilement tissé la toile de son histoire en relevant les différents éléments qu’il a intégrés dans ce premier volume : superstitions, satanisme, mythologie, malédiction…

Bien des pistes s’ouvrent à ce stade du scénario, mais déjà le lecteur est conquis. Comme en plus, le dessin de Massimo Rotundo est réaliste, fourni et d’une très bonne qualité (les couleurs étant signées Emanuele Tenderini, également dessinateur, et bien en vue en ce moment), ça ne gâche en rien – au contraire ! – le plaisir de s’aventurer dans cette série, Prédiction, dont on espère qu’elle saura garder toutes ses qualités dans les tomes suivants. Bravo !

Par Sylvestre, le 16 février 2007

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