Premières vendanges
Commune de Mercurey. Inès, Lætitia et Caroline, trois amies de 20 ans, se retrouvent pour deux semaines de vendanges. Caroline connait l’endroit et fait découvrir l’ambiance "vendanges" à ses amis. C’est à dire autant le travail harassant dans la vigne, que les beuveries le soir, avec toutes les traditions et chansons paillardes qui vont bien. Deux semaines de cohabitation, entourés d’une vingtaine d’autres personnes dans des conditions spéciales, il va falloir s’entendre…
Par Placido, le 11 juillet 2014
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782756040424
Notre avis sur Premières vendanges
« Vu tout ce qu’on va boire tous les jours, de toute façon, mec, tu vas vomir ». Bon, moi, je serais bien tenté de dire que le principal risque de rendre la classe subitement, c’est de lire ce Premières vendanges. Le terme est bien évidemment un peu trop fort et loin de moi l’envie de cracher sur des auteurs qui ont probablement répondu à une commande, il faut tout de même dire que cette bande-dessinée est avant tout un pur produit commercial, avec pour seul ambition le divertissement très éphémère et mou de l’adolescent moyen qui ne s’y connaît pas trop en BD.
Surfant sur la vague œnologique, qui comporte déjà son lot de livre sans intérêt, le contexte des vendanges n’est qu’un prétexte pour montrer des jeunes en pleine sécrétion hormonale, entre amourettes d’été, blagues graveleuses et commérages chuchotés au creux de l’oreille. Bon, après tout, pourquoi pas, car même si l’esprit des vendanges est un peu idéalisé (je ne suis pas sûr qu’il reste encore beaucoup d’endroit où ça se passe comme ça) cela offre un cadre intéressant pour ce genre d’histoire. Malheureusement, les quelques scènes qui se veulent un peu réaliste et documentaire sur le monde du vin, sont en fait surtout utilisées pour montrer des paires de fesses et des décolletées sexy.
Les dialogues sont bas du front et répétitif. Les personnages, à défaut d’être caricaturales et drôles, sont tellement clichés qu’ils sonnent faux. Et tout s’enchaine à une vitesse exaspérante. Le final, se voulant à la fois dramatique, surprenant et "happy end" finit de faire souffler le lecteur. Un souffle d’exaspération.
Une bande-dessinée à éviter.
Par Placido, le 11 juillet 2014