PRINCESSE SARA
Toutes les aurores du monde

 
L’impératrice du Japon était décédée cinq années plus tôt et très peu de monde savait qu’elle avait été remplacée par une automate de très grande qualité. Le problème c’est qu’un automate miniature en forme d’insecte avait récemment été "branché" sur sa nuque par des ennemis du pays du soleil levant, ce qui a eu pour conséquence de la dérégler complètement… A l’aube d’une fête nationale où l’impératrice devait se montrer en public, Sara Crew était la seule experte prompte à "réparer" l’impératrice ! Elle obtiendra pour cela une autorisation spéciale de se rendre au palais impérial et oeuvrera avant ladite fête nationale pendant laquelle un événement terrible se produira qui n’ira pas de le sens d’un apaisement entre les gouvernements japonais et britannique…
 

Par sylvestre, le 1 octobre 2022

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Notre avis sur PRINCESSE SARA #14 – Toutes les aurores du monde

 
Le visuel de la couverture du tome précédent était épuré, limite "froid". Celui-ci est d’une composition relativement classique mais il est beaucoup plus chaud, et… de toute beauté ! C’est d’ailleurs peut-être le plus joli de tous ceux de la série, jusque-là, mais là, ça n’engage que moi ! Le dessin de Nora Moretti est, en tout état de cause, un véritable atout pour cette série : fin et détaillé, il a toutes les qualités pour séduire le plus grand nombre. Mais je ne serais pas complet si j’oubliais de féliciter les différentes coloristes qui ont participé à l’aventure artistique Princesse Sara. Chacune en effet a su, à son tour, sublimer les planches de la dessinatrice et Claudia Palescandolo, qui a oeuvré sur ce tome 14, ne déroge pas à la règle en collant à la charte artistique : même si certains diront que tout est un peu trop haut en couleurs acidulées (mais c’était le cas aussi avant), force est de constater que couleurs, effets et trames insufflent du relief et de la vie dans cette bande dessinée !

Nota : Lorsqu’on regarde plus attentivement la couverture, on voit par exemple que les motifs verts sur le kimono de Sara Crewe sont bien ronds alors que les plis de son vêtement auraient dû transformer ces cercles en des figures chahutées. N’empêche… "Ça passe !" : c’est discret et ça n’ôte rien au plaisir qu’on a à observer. Voire même, cela nous invite à regarder encore plus attentivement le travail, et à se rendre compte que la colorisation est essentielle dans les bandes dessinées où le choix d’y avoir recours est fait ! Bravo !

Les visages des personnages sont plutôt "mangaïsant" dans cette série. Le fait que cet épisode se passe au Japon fait donc "raccord" et c’est bien sympa. Bien "à propos", comme qui dirait. Et certaines scènes avec pagodes, kimonos, fleurs ou autres éléments japonais feraient presque penser, dans leur finesse et leur sensibilité, à l’art de la mangaka Kaoru Mori (Bride stories, aux éditions Ki-oon ; pour qui ne connaîtrait pas encore cette artiste et sa fabuleuse oeuvre)

Au niveau de l’histoire, on n’a peut-être pas là le meilleur des opus, mais tous les ingrédients qui font le succès de la série y sont et régaleront les fans : la complexité et l’importance des relations (qu’elles soient amicales, amoureuses ou diplomatiques), la part d’aventure, le suspense flanqué à un scénario qui puise dans les contextes et les changements de décors une énergie toujours renouvelée, le côté steampunk apporté par les automates et toutes ces petites choses "girly" comme l’élégance des héroïnes, leurs attitudes féminines et féministes, leur goût pour les belles toilettes, etc, etc…

Un bon tome 14 dont la fin, explosive, augure une suite effreinée !
 

 

Par Sylvestre, le 1 octobre 2022

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