PRISONER OF ICE
La Geôle de Pandore

En 1937, à Buenos Aires, Jorge, le conservateur de la Bibliothèque Pablo de Olivéra reçoit son meilleur ami John pour lui conter ses mésaventures passées.
Tout commence en 1911 où celui-ci apprend l’existence dans son ascendance d’un parent conquistador stipulant dans un écrit avoir découvert durant son périple aux Amériques la porte du soleil.
La consultation de récits interdits dans une salle secrète du Vatican dite "la Geôle de Pandore" confirmant la réalité de cette porte, Jorge part en expédition sur les traces de son aïeul.
Complété de 3 amis et d’un guide pas très net, ce safari sombre rapidement dans l’angoisse au contact de vestiges inquiétants et de groupes d’autochtones fanatisés. Pris en chasse par ces derniers, Jorge atteint le temple dans lequel se trouve la fameuse porte du soleil qui révèle alors sa véritable nature.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PRISONER OF ICE #1 – La Geôle de Pandore

"La geôle de Pandore" est le premier tome d’une série de trois albums produits par Vents d’Ouest. Réalisée par Thomas Mosdi, auteur de "Chimères", "Felicidad" …, cette adaptation d’une histoire d’Hubert Chardot fait appel à chaque tome à un dessinateur différent. Pour ce premier opus, c’est Lucien qui se lance.

A mi-chemin entre "Indiana Jones" et "Stargate", cet épisode nous plonge dans une aventure bolivienne aux abords de l’antique ville Tiahuanaco. Le point central est cette fameuse porte du soleil, objet de l’effroyable quête de Jorge. Dans un concept qui n’est pas sans rappeler les nouvelles de H. P. Lovecraft, Mosdi nous expose une épopée angoissante et oppressante.
Telle la "boite de Pandore" de la mythologie grecque, la bibliothèque secrète Vaticane est un lieu qui une fois pénétré peut révéler les plus grands maux. Jorge en fait les frais en perdant et la vue et ses amis.
Entrecoupés d’une narration longue et bien tournée, les dialogues se font le miroir d’une inquiétude montante et palpable.

Le travail de Lucien est admirable. L’imperfection du trait (surtout des visages) est un atout majeur dans cette bd qui traduit correctement l’ambiance pesante et la détresse morale des participants à l’expédition. Les yeux des personnages conçus simplement font paraître adroitement selon les situations des expressions tantôt hagardes tantôt déterminées. La scène de l’avènement de la bête invoquée par l’être accompagnant Jorge lors du sacrifice qui se déroule sur une double planche est cataclysmique et horrifiante à souhait.

Cette plongée dans un univers menacé par l’intervention de divinités sanguinaires extérieures n’est pas pour déplaire et peut être conseillée à ceux qui affectionnent ces ambiances pesantes et angoissantes. Pour ce faire, il suffit de franchir le seuil de la geôle de Pandore.

Par Phibes, le 10 août 2007

Publicité