PROCESSIONNAIRES (LES)
Le grand passage
Alors qu’il est dans sa voiture Marc Farman évite de peu un ravin. Surpris il sort de son véhicule et voit soudain une étrange lumière verte qui l’englobe, il perd connaissance.
A son réveil il se retrouve dans une sorte de jungle perdue au milieu de nul part. La tête pleine de question, il va devoir se débrouiller par lui-même et tenter de trouver des réponses avec les autres personnes qu’il va croiser sur sa route. Pour cela il lui faut suivre la lumière du soleil…
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2226114807
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3 avis sur PROCESSIONNAIRES (LES) #1 – Le grand passage
Ce premier tome nous plonge tout de suite dans le sujet, le héros est perdu dans un monde étrange, une sorte de purgatoire. C’est très angoissant et le style de Séra (HKO) rend parfaitement la tension de cet univers, il rajoute beaucoup de matière, joue avec les masses noires, les négatifs, rajoute des teintes ocres par-ci, des textures photo par-là, bref ce travail graphique est très intéressant, même si parfois j’ai l’impression qu’il cache certains points de dessins un peu moins approfondis, par exemple c’est particulièrement inexpressif et figé !
Mais l’intérêt de cet album ne se borne bien évidemment pas qu’au graphisme, le scénario est habile et permet d’entrer tranquillement dans ce récit, tandis que monte la tension au fur et à mesure que progresse la lecture et que se superposent les souvenirs qui nous en apprennent plus sur Marc.
Saimbert (Les âmes d’Helios) pousse le lecteur à se poser les mêmes questions que le héros, c’est le mystère, ou se trouve t il ? qu’est la raison de tout ça ? la narration est très lente et envoutante et les dialogues brefs et efficaces !
Cependant je trouve que la vision de Séra prend parfois le dessus sur l’intrigue, ça n’est pas vraiment génant car elle trenscende cet univers, mais du coup l’histoire avance plus doucement, bien qu’il y ait pas mal d’informations.
Une triloge qui s’annonce particulièrement intéressante et envoutante. C’est une très bonne occasion de découvrir deux auteurs au style très particulier. Je vous en conseille la lecture.
Par FredGri, le 19 juin 2003
La lecture de ce premier tome fut un véritable moment de plaisir. Je m’explique, je n’ai pas l’habitude de m’extasier sur les couleurs d’un album, pour la simple et bonne raison que cela passe en dernier dans ma lecture, pour cause d’insensibilité artistique génétique (NDR : un terme pompeux pour dire que je ne vois pas les couleurs comme tout le monde …). Bref, ce n’est pas mon habitude, mais pour cet album, je trouve le travail vraiment particulier, et agréable à l’oeil. Les textures sont travaillées, collent à l’ambiance, et font vraiment ressortir l’intensité du récit. Enfin, c’est en tout cas l’impression que j’en ai. J’ai l’impression avec cet album de me retrouver dans un automne éternel, mélangé avec une densité équatoriale. La jungle qui dépérit éternellement, et qui finalement oscille entre vie et trépas, sans jamais faire le choix d’un des deux états.
Quant au scénario, rien à redire. C’est ma découverte de Saimbert, et j’avoue que j’aurais plaisir à me plonger plus avant dans son univers, car je trouve que l’album est bien dosé. Il ne va ni trop vite, ni pas assez. On est immergé dans le récit avec les personnages, soumis aux mêmes questions comme le fait très justement remarquer Fred, et la lenteur (si on peut parler de lenteur car l’album est dense pour autant) est appréciable.
Parfois, le dessin laisse à désirer, la couleur ne pouvant pas tout rattraper, mais à vrai dire, j’ai beaucoup apprécié l’ensemble.
Une lecture à faire, assurément.
Par Siam l'Archiviste, le 15 juillet 2003
Comment ne pas penser en « Huis clos » en découvrant « Les processionnaires » ?
L’enfer est-il de ce monde ? Est-il un monde à part ? Sont-ce les autres qui vous le révèlent ? Autant de questions qui fusent dans ce volume .
L’impression qui m’est restée de cette BD une fois reposée sur l’étagère, c’est cette sensation d’enfermement. Un enfermement qui m’a presque rappelé Céline dans son voyage au bout de la nuit .
Dérangeant.
Une atmosphère oppressante suggérée par des couleurs lourdes et sombres emplit l’album. Les couleurs sont parfois si obscures qu’on y voit goutte . Est-ce une façon de suggérer que le personnage , Farman, ne sait pas où il va lui même ? Possible. Mais pas toujours très heureux . En effet, on passe parfois 5 minutes sur une image a écarquiller les yeux dans l’espoir d’entrevoir quelque chose. Dommage.
J’aurai tendance à dire, mais je peux me tromper, je ne suis pas une spécialiste de la BD, loin s’en faut, que le dessin est assez léché même si sur certaines cases il a un côté « pas fini » qui peut faire contraste avec la recherche de certaines autres.
Haletant.
La jungle verdâtre, la boue, les insectes, l’hostilité initiale de ses compagnons d’infortune, tout concourt a renforcer la chape de plomb qui pèse sur les épaules de Farman.
Le suspens est assez bien ménagé : pourquoi Farman a –t’il atterri dans cet enfer, et surtout quelle est la nature de cette mystérieuse lumière verte qui semble être une des clefs du mystère ?
On nous distille peu à peu des éléments de réponse tout en prenant bien garde à ne pas lever le voile sur l’énigme. Evidemment , comme dans tout bon polar, cela donne au lecteur l’irrépressible envie d’en savoir plus . Vous l’aurez compris, le scénario est donc loin d’être faible ! On apprécie également les pointes d’humour dans les dialogues qui permettent de dédramatiser et d’alléger un peu le cheminement de l’histoire.
A défaut de savoir si le jugement dernier est rendu ailleurs , dans une autre dimension, ce volume donne une assez belle vision de l’enfer. Suggestive et explicite tout à la fois .
Quant à savoir si l’enfer c’est les autres… je vous recommande de vous plonger dans ce volume pour le découvrir ! ;o)
Par Lucania, le 30 juillet 2003
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