PRODIGIEUSES AVENTURES DE TARTARIN DE TARASCON (LES)
Volume 1

Dans son village de Tarascon, Tartarin est une figure ! Erudit pour les uns, courageux pour les autres… Il fait l’unanimité ! Comme en plus, il est plein de talents, et notamment de celui de lecteur-conteur, il n’a pas d’égal pour captiver des auditoires fidèles qui en redemandent lorsqu’il les fait vibrer avec ses récits exotiques ! Aventurier chasseur émérite, si l’on en croit la véhémence dont il fait preuve durant ses discours mythomanes, il va un jour se retrouver face à un lion de cirque et sa réputation va lui jouer un tour. En effet, poussé par l’envie de ses amis d’avoir un jour enfin une histoire à entendre qui lui est réellement arrivée, Tartarin va se sentir obligé de partir pour l’Afrique du Nord d’où il a promis (mais un peu vite ?) de rapporter une peau de lion de l’Atlas…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur PRODIGIEUSES AVENTURES DE TARTARIN DE TARASCON (LES) #1 – Volume 1

Ce Tartarin-là étant le troisième que je chronique pour le site Sceneario.com, en faire une fois encore un résumé différent m’est un exercice plus exigeant qu’il pourrait y paraître puisqu’en définitive, c’est quand même la troisième fois qu’il me faut raconter la même chose ! Il n’empêche qu’en relisant les trois résumés, on ressent déjà de petites différences qu’on doit logiquement aux différentes adaptations de l’œuvre originale réalisées par les auteurs qui s’y sont frottés.

Pour ceux qui ont lu le livre ou qui ont déjà lu un Tartarin de Tarascon en bandes dessinées, l’intérêt n’est donc pas dans l’histoire en elle-même, bien qu’elle reste un régal, mais bien dans l’approche qui en a été faite ; dans le regard qu’ont porté sur le héros ses "nouveaux parents".

Les derniers (à la date de cet avis) sont Isabelle Merlet et Jean-Jacques Rouger et leur BD paraît dans la collection Ex-Libris des éditions Delcourt. La différence notoire est que cette fois, le récit est proposé sur plusieurs tomes. Cela permet aux auteurs de s’attarder sur des choses, et notamment sur la personnalité de Tartarin. Les épisodes relatant ce qui s’est passé avant son départ pour l’Afrique du Nord sont en effet plus longuement évoqués et ainsi les personnages, et le héros en particulier, montrent un visage autre que celui dont on s’était amusés, déjà, sous les plumes et les crayons des artistes l’ayant déjà mis en images dans d’autres albums.

Le dessin de Jean-Jacques Rouger est bon, et j’aurais presque peur de dire une bêtise en écrivant qu’il m’aurait peut-être moins convaincu si cet album avait été un one-shot. Peut-être que son trait est moins "racé" que celui de Guilmard, moins intéressant que celui de Le Gall. C’est question de goût. Cependant, il s’avère idéal quand même… Comme si le graphisme économisait sur les détails et les fioritures pour être plus efficace sur la durée ! Difficile à exprimer…

Je n’omettrais pas pour autant d’applaudir cette touche personnelle du dessinateur qu’on retrouve plusieurs fois : cette manière de symboliser des choses, lorsque fumées ou feuillages adoptent des formes que l’œil du lecteur trop pressé ne verrait peut-être pas… C’est sympa. La couverture nous y prépare, d’ailleurs.

Plein d’atouts, au final, pour cette bande dessinée, mais un handicap, néanmoins (même si les handicaps n’empêchent pas d’exister) : l’attente du tome 2 d’une histoire classique et déjà traitée par d’autres au moyen du même medium sera-t-elle aussi impatiente que pour le tome 2 d’un autre type de série ? Voire : le découpage en plusieurs volumes ne poussera-t-il pas les affamés d’histoires complètes à préférer la découverte des autres Tartarin de Tarascon ?

L’idéal serait bien entendu de lire toutes les versions pour avoir un réel avis sur chacune. A vous de jouer.
 

Par Sylvestre, le 17 juin 2009

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