PROMENEUSES DE L'APOCALYPSE (LES)
Volume 1

Airi a grandi dans un abri sous-terrain. L’Humanité, elle, a été détruite par des cataclysmes et la nature a, partout, repris ses droits. Mais, un jour, la jeune fille décide de sortir de son bunker, accompagnée de Yoko, pour aller découvrir à moto les plus beaux endroits du Japon. Elle s’appuie sur les photos qu’avaient postées sa soeur sur un réseau social du temps où le Monde était encore intact.

Par legoffe, le 16 juillet 2022

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Notre avis sur PROMENEUSES DE L’APOCALYPSE (LES) #1 – Volume 1

Le thème, autant que les superbes dessins de Sakae Saito, enthousiasment au premier contact. Certes, il s’agit d’un récit post-apocalyptique, mais on le sent tout de suite très différent de ceux qu’on peut lire habituellement. Les graphismes et le propos distillent une certaine gaieté. Oui, vous avez bien lu. Nous partons faire du tourisme dans un monde où l’Humanité a été rayée de la carte !

Airi est une héroïne enjouée, qui a envie de découvrir les beautés du Japon. L’univers qui l’entoure a beau témoigner sans ambage d’une terrible destinée pour ses semblables, elle s’attarde sur tout ce qui peut l’émerveiller : un paysage, un bel arbre, une architecture étonnante…

Le thème de la survie reste, certes, présent en filigrane. Il faut trouver de quoi se nourrir, par exemple, et le monde recèle bien quelques dangers. Mais ces éléments, s’ils contribuent à rythmer l’aventure, n’impactent pas l’allégresse qui porte les personnages et marque le récit.

L’auteur aborde donc ce monde nouveau sous le prisme de la candeur, mais certainement pas de la naïveté. Malgré un esprit assez léger en apparence, il nous rappelle bien que le Monde a été dramatiquement bouleversé. Et les photos de la soeur d’Airi, qui montrent le Japon avant l’apocalypse, permettent de comparer les paysages. L’exercice a dû être intéressant pour Sakae Saito ! Il est, en tout cas, très réussi car les dessins sont jolis, très travaillés, avec un réel souci du détail.

De plus, chaque lieu est propice à des découvertes, voire des « rencontres » qui sont sources de réflexions pour le lecteur.

Ce dernier, par ailleurs, reste fortement intrigué par le contexte. Des indices sont subtilement distillés pour laisses entrevoir ce qui a pu se passer, mais l’essentiel reste à découvrir. Nous ne manquons pas non plus d’être étonnés par la jeune Yoko. Elle semble être un robot humanoïde, mais mange, comme Airi. L’auteur laisse à penser que la frontière entre l’homme et la technologie s’est amoindrie (avant la catastrophe). Un élément, là encore, intégré finement, mais qui donne envie d’en savoir plus.

En mêlant tous ces ingrédients, Sakae Saito réalise un manga de premier ordre, positif, récréatif, intelligent et doté d’un réel goût d’aventure très dépaysant.

Par Legoffe, le 16 juillet 2022

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