PROMISE
Incubus

Ça fait plusieurs mois que le sinistre prédicateur Amos Laughton a élu domicile dans la petite bourgade de Promise. A force de sermons pour le moins effrayants, de menaces divines et de manipulations insidieuses, le révérend est parvenu à rallier à sa cause la majeure partie de la population. De même, il a pu entrer dans les bonnes grâces de Margot qui attend un enfant de lui et a fait pression sur sa fille Rachel pour qu’elle se tienne tranquille. Cette dernière, bénéficiant d’un certain pouvoir chamanique, a tenté d’avertir par les rêves sa mère du danger qui la menace mais en pure perte. En effet, Laughton s’en est aperçu et en guise de représailles, l’a plongé dans le coma. Aussi, maintenant qu’il n’y a plus d’obstacle, le prédicateur a toutes les chances de finir sa sinistre besogne. A moins que Corey, qui a fui en catimini le village, n’alerte les forces militaires de Camp Connor afin qu’elles interviennent. Mais sera-ce suffisant ? Si seulement Rachel pouvait être libérée de sa torpeur !

Par phibes, le 1 octobre 2015

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Scénariste :

Thierry LAMY
dessinateur :

MIKAEL
Coloriste :

MIKAEL
Éditeur :

GLENAT
Collection s :

Grafica
Genre s :

Fantastique
Sortie :

septembre 2015
ISBN :

9782923621661

Notre avis sur PROMISE #3 – Incubus

L’on retrouve à nouveau la petite bourgade isolée de Promise, toujours sous l’emprise maléfique d’Amos Laughton et de son chien aux yeux rouges prêts à mettre à exécution la touche finale de leur sinistre projet.

Ce troisième opus, qui signe la fin de l’aventure, nous replonge dans cette atmosphère délétère de possession démoniaque que Thierry Lamy a su faire progresser avec adresse tout au long de son triptyque. Cette fois-ci, le sermonneur est appelé à passer à son ultime étape qui consiste à faire naître le fruit de ses entrailles pour apporter toute la souffrance à laquelle est destinée la population du petit village. Aussi, comme tout le monde est sous l’emprise du mauvais personnage et malgré quelques soubresauts suscités par Corey le fugitif, on a l’impression que le sort des pauvres villageois est joué.

Force est de constater que le récit, ici, prend des proportions quasi cataclysmiques. En effet, le détestable Amos Laughton ne cache plus son jeu méphitique vis-à-vis de la petit Rachel, seul personnage qui pourrait le déstabiliser dans son projet. Aussi, l’oppressante domination de l’homme en noir, son omnipuissance, pèsent de tout leur poids et poussent à l’inquiétude. Cette dernière, très perceptible, emballe de fait la lecture et éveille avec brio l’envie de voir comment ça va finir. Evidemment, le fantastique prend toute sa place et côtoie l’horreur dans toute sa splendeur, dans une tension générale qui reste on ne peut plus soutenue.

Au niveau du dessin, Mikael gère au mieux sa partie. L’on perçoit très facilement que l’artiste maîtrise son art en jouant très habilement sur les expressions de ses personnages (en particulier le révérend noir qui transpire de tous ses pores une antipathie démoniaque) qui dénote une recherche pointue. Du côté des décors, l’on peut concéder que l’artiste ne plaint pas le travail pour nous offrir des paysages sauvages superbement sombres et exotiques qui campent souvent des ambiances en osmose avec la thématique. De plus, l’on saluera les perspectives réalisées qui se veulent réellement bien choisies.

Une fin d’histoire démoniaque, remarquablement sombre et angoissante, menée avec brio par deux artistes qui se complètent profitablement.

Par Phibes, le 1 octobre 2015