Prosopopus

Un homme sort dans la rue, escorté par deux gardes du corps, il porte une petite malette sous le bras. Soudain il est abattu par derrière. Ses deux protecteurs s’élancent mais ne peuvent rattraper le tueur, qui rentre ensuite tranquillement chez lui ou l’attend une magnifique femme. Pendant ce temps là le sang s’écoule du corp du mort, il rejoint le sang d’une blessure au bras du tueur et se mélange au sperme d’une nuit d’amour, très loin, pour ensuite former une créature au sourire dérangeant, le Prosopopus.

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Prosopopus

Dans cet album sans dialogue De Crecy est au sommet de son art, des planches magnifiques qui suivent le rythme muet de ces longs travellings envoutants, oniriques.
On commence d’abord par un long texte qui nous explique que le Prosopopus est un vieux mythe, une sorte d’animal qui hante les vieux livres ! qui dévore les yeux des vivants en hommage aux morts (bon je passe les nombreuses déscriptions), ici la créatures est là pour amener tranquillement le tueur à se plonger définitivement dans le cauchemars de son histoire, à revivre ses souvenirs et se rappeler sa trahison, cet amour, la mort, les rires, les cris ! C’est fascinant de suivre l’enchainement des scènes qui prennent du relief au fur et à mesure des pages.
Quand au travail graphique de De Crecy, c’est à mes yeux certainement l’un de ses travaux les plus aboutit à ce jour ! le plus mûr, le plus homogène ! C’est absolument magnifique, l’équilibre avec le scénario fait que Prosopopus est certainement un must, un vrai chef d’oeuvre qui devrait, à coup sur, réconcilier la BD d’auteur avec le grand public.
Aire Libre est une nouvelle fois au sommet de ses exigences et de sa qualité, pour féter leur 15 ans ils nous livrent bijou sur bijou sans faillir ! Sublime.
Alors précipitez vous sur ce gros album qui se dévore gouluement sans aucune modération, le retour de De Crecy vers des histoires plus abordables !

Par FredGri, le 26 mai 2003

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