PSYCHO BUSTERS
Volume 2

La mère et les soeurs de Kakeru sont en vacances et le père du garçon est, lui, toujours au travail à l’étranger. Du coup, l’adolescent dispose de la maison et a pu accueillir chez lui ses nouveaux amis, les psychics en cavale. Tous s’entendent bien, même si leur présence donne également beaucoup de travail à Kakeru qui doit gérer les tâches quotidiennes. Il oublie ces petits désagréments en admirant la belle Ayano qui ne manque pas de le perturber.

Mais l’action va bientôt reprendre. Johi, qui était plongé dans la léthargie, se réveille. Avec sa capacité à lire l’avenir, il a un nouveau plan pour contrer les gens de la Green House. L’objectif est d’autant plus urgent qu’il ressent la mort de nombreuses personnes si cet organisation n’est pas stoppée rapidement.

Les farmers de la Green House, de leur côté, s’apprêtent à passer à l’action pour détruire les psychics en fuite et, surtout, pour récupérer Johi. Kakeru va ainsi devoir affronter un adolescent meurtrier, Takemaru.

Par legoffe, le 25 juillet 2010

Publicité

Notre avis sur PSYCHO BUSTERS #2 – Volume 2

Kakeru est un adolescent sans histoire, dont la vie va basculer lorsqu’il va croiser les psychics. Un destin qui ne doit rien au hasard car, sans le savoir, lui aussi dispose d’un pouvoir. Une histoire qui a de quoi séduire, au premier abord, les lecteurs de shonen qui peuvent facilement s’identifier au héros, qui a la même vie et le même âge qu’eux.

La trame du scénario, sans être originale, n’est pas dépourvue d’intérêt. Une organisation qui utilise des jeunes comme cobayes pour développer des pouvoirs incroyables (destinés, bien sûr, à servir les desseins de la Green House), ça n’est pas révolutionnaire, mais cela peut donner un thriller fantastique de bonne facture. Nous suivons d’ailleurs avec curiosité le récit, en nous demandant à quel moment tout va basculer. Le tome 2 débute, en effet, calmement. Le groupe de nouveaux amis se détend et vit un quotidien paisible, fait de jeux vidéos ou de piscine. Nous nous doutons bien, toutefois, que c’est le calme avant la tempête.

Et les auteurs vont passer de l’un à l’autre de façon violente… et même sanglante. L’arrivée de Takemaru est inattendue, presque trop soudaine même. De toute façon, les auteurs n’ont pas l’habitude de travailler de façon drastique leurs transitions. Il faut s’y faire. Ce n’est toutefois pas un défaut rédhibitoire pour le lecteur.

Finalement, l’aspect qui me gêne le plus, et qui plombe lourdement la série, c’est la mièvrerie ambiante. Elle fait perdre beaucoup de crédit au récit. En premier lieu, les états d’âme du héros alourdissent le rythme. Mais le pire reste à venir. Le final, avec un Kakeru qui tente d’ouvrir les yeux du vil Takemaru sur tout le bonheur du monde, est proprement ridicule. Comment les auteurs ont ils pu en arriver là ? Ils font voler en éclat toute l’ambiance pesante qu’ils avaient réussis à créer dans les pages précédentes.

Le graphisme, lui non plus, ne révolutionnera pas le genre. Il est propre, mais il aurait parfois mérité une plus grande attention. Le tramage noir et blanc, lui, n’est pas non plus d’une grande qualité et ne donne pas des planches sur lesquels on a envie de s’attarder.

L’irrégularité du rythme, et des propos plutôt niais, font de ce manga un titre qui, sans être mauvais, demeure anecdotique. Sans lire l’avenir comme Johi, je reste pessimiste sur la capacité des auteurs à corriger ces défauts dans le prochain volume.

Par Legoffe, le 25 juillet 2010

Publicité