PSYKOPARIS
Premier sang

Paris, “de nos jours”, avec sa Tour Eiffel, ses beaux quartiers, son art de vivre, mais… sans sa police ! La Capitale, ici, n’a qu’une justice, celle de l’épée. Exit, donc, forces de l’ordre ou armes à feux. Et cela semble bien marcher ainsi, pour peu que l’on suive avec attention ses cours d’escrime à la Fac.

De ce côté là, Cid a encore des progrès à faire. Et pourtant… A cette heure, c’est surtout sa future grande fête qui accapare son esprit. Avec son pote Nathan, il cherche l’appartement inoccupé qui leur permettra d’accueillir tous leurs amis. Leur “choix” s’arrête sur un immense duplex qu’une vieille dame vient de quitter quelques jours pour ses vacances. Ils investissent les lieux sans imaginer un seul instant que la petite vieille n’est autre qu’un pilier de la pègre locale. Après leur fiesta, ils emmènent avec eux un meuble en souvenir, dans lequel se trouve un carnet contenant la liste de tous les débiteurs de la Mamie.

Tous les clans, toutes les familles que compte Paris, vont alors se mettre à la recherche des deux ados, espérant dégoter les premiers le fameux carnet. Cid et Nathan ne se doutent pas encore à quel point ils sont dans le pétrin.

Par legoffe, le 12 juillet 2011

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Notre avis sur PSYKOPARIS #1 – Premier sang

Un brin de folie souffle sur Paris grâce à l’imagination et à l’envie de s’amuser de Tristan Roulot et Corentin Martinage. L’action et l’humour sont au service d’un récit plein de dynamisme et de jeunesse. Les effrontés jouent avec les codes des arts martiaux, dans une ambiance plus yakuzas que jetset parisienne. Et pourtant, le décor est bien celui de la capitale, à une époque qui ressemble en tous points à la notre, excepté l’absence de forces de l’ordre et la présence, à la ceinture de chaque habitant, d’un sabre. Il faut croire que le gouvernement a, cette fois, décidé d’abandonner son pouvoir régalien pour laisser à chacun le droit de justice.

Cela pourrait faire froid dans le dos, mais notre Roulot compresseur a fait table rase de tout esprit dramatique pour ne conserver que l’humour, même s’il est un peu noir parfois. Ainsi, ça déménage, entre une bande d’étudiants qui n’ont (encore) peur de rien, une mamie perfide qui vous offre soit un pot de confiture, soit un aller direct au cimetière, ou encore un gentleman tueur qui a la mauvaise habitude d’apprendre aux autres les bonnes manières à coup de hachoir. Et si certains scènes sont sanguinolentes, l’esprit troisième degré fait passer la pilule sans le moindre problème.

On s’amusera aussi de quelques clins d’oeil, comme le loufoque tueur appelé “Prospecteur” qui débarque chez l’ennemi dans une scène d’action qui rappelle irrémédiablement Kill Bill.

Le récit fait la part belle à l’action, mais le scénario n’est pas négligé pour autant et l’on suit avec plaisir cette bande de dingues car, disons le de suite, il n’y en pas un pour relever le niveau là dedans ! Mais les personnages sont tous sympathiques, à leur manière, et ont un don pour nous faire passer un excellent moment.

L’ensemble est dessiné avec talent par Martinage qui offre un dessin coloré, précis, dans un esprit un peu “toons”, ce qui, une fois encore, atténue des scènes qui auraient pu choquer les âmes sensibles ou les coeurs fragiles du troisième âge. Mais quand on voit de quoi est capable celle qui se fait appeler “Maman” ici, on se dit qu’il faut se méfier des petites vieilles !

Par Legoffe, le 12 juillet 2011

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