Quand je serai grande, je serai blonde !
Après pas moins de 12 tomes des Blondes, les auteurs récidivent avec une nouvelle série sur le même concept où l’héroïne toujours profondément abrutie est une fillette, nièce de la tristement célèbre Vanessa, blonde à la grande bouche et aux gros seins.
Par melville, le 20 juin 2010
2 avis sur Quand je serai grande, je serai blonde !
Affligeant. Voilà le mot qui décrit au plus juste ce que je pense sincèrement de cet album. Pour tout vous dire, je me suis senti profondément insulté en tant qu’amateur de bandes dessinées en lisant cet album (que j’ai terminé uniquement par conscience professionnelle). Aujourd’hui quand on voit le mal qu’ont des auteurs investis d’un vraie démarche artistique – et pouvant pleinement prétendre à un franc succès populaire – a être publié et que l’on retrouve Les Blondes dans les meilleures ventes, moi ça me flingue. Voilà, c’est dit… Ce coup de gueule passé, je vais tenter de faire mon boulot en argumentant au plus juste les propos durs que je viens de tenir.
Ce qui m’a interpellé en premier lieu c’est que sur les 59 planches d’une bande dessinée à vocation humoristique je n’ai pas ri, ni même souri une seule fois – et pourtant ce n’est pas faute d’être bon public. Gaby ne fait preuve d’aucune inventivité dans ses gags, le scénario manque cruellement de relief, d’âme ! Les personnages sont caricaturaux à l’extrême et n’en deviennent du fait plus attachants. J’ai bien conscience que l’humour est un art difficile et parfaitement subjectif, mais là, tout de même ! Tomber dans des clichés aussi grossiers et d’un goût aussi douteux : tu es bonde, donc tu as une grande bouche et les gros seins qui vont avec et pour finir tu es une parfaite abrutie… Dans Les Mini Blondes, l’auteur n’a pas poussé le vice jusqu’à affubler la fillette d’une forte poitrine mais tout le reste est bien présent.
Ensuite viennent le dessin de Dzack et la mise en couleur de Yoann Guillo qui sont à l’image du scénario : vides, sans personnalité. Les expressions des personnages sont assez grossières et la couleur appliquée par grandes plages aurait mérité un traitement plus fin.
Pour terminer je voulais dire que tout ce que je viens de dire plus haut n’est bien entendu que mon avis personnel. Maintenant c’est à vous de voir.
Par melville, le 20 juin 2010
Fort de l’attrait de la saga humoristique propre à Gaby et Dzack, les blondes, les éditions Soleil ont décidé de s’adresser aux plus jeunes lecteurs en réalisant une sorte compilation des péripéties "blondesques" parues précédemment dans les 12 tomes de ladite série. Pour ce faire, il leur a suffi tout simplement de trier les historiettes qui mettent en scène des petites filles blondes et plus particulièrement la nièce de Vanessa (héroïne de la série mère) et de les regrouper pour former cet album à l’italienne.
Mal leur en a pris de procéder de la sorte puisque le résultat n’est pas du tout à la hauteur de ce qu’on aurait pu espérer. En effet, bien qu’il s’agisse, encore une fois, d’un ouvrage destiné au jeune public qui n’est pas censé avoir suivi la série mère, il n’en demeure pas moins que cette initiative éditoriale, qui peut être lue par les plus grands, manque cruellement d’originalité et sent le réchauffé.
De plus, on pourra être déçu de la plupart des gags retenus pour la circonstance qui dévoilent une chute blonde peu humoristique. De même on regrettera que ceux-ci soient tirés de blagues ultra connues.
La partie graphique est également à déplorer par le fait que, pour cet album, les images ont été agrandies et découpées différemment, rendant de ce fait, le travail de Dzack plus grossier. Ce qui est vraiment dommage, compte tenu de son potentiel à jouer, avec une certaine finesse artistique, sur les attitudes de ses blondinettes.
Un hors série qui, en soi, n’amène rien et qui a plutôt tendance à dénigrer la série mère. Vraiment dommage pour la mini blonde attitude qui prend des airs d’opération marketing un peu trop facile !
Par Phibes, le 20 juin 2010