RACINES DU CHAOS (LES)
Lux
Londres, années 50, la Guerre Froide bat sont plein. A l’annonce de la venue officielle du dictateur yougoslave Tito, le M.I.5 et le M.I.6 sont en effervescence.
Alexander Ostojic est chimiste en médecine légale pour Scotland Yard. Yougoslave d’origine, il a mis de côté l’histoire douloureuse de son pays pour se consacrer à la routine de son travail jusqu’au jour où sa mère se fait renverser. Sa mère qui était devenue sénile et qui ne quittait jamais la chambre de l’établissement pour personnes âgées où l’avait placé sont fils… Suite à son décès, Alexander apprend que la vielle femme recevait régulièrement la visite d’un homme avec une cicatrice sur le front. Le même homme qui attendait Alexander Ostojic dans son appartement pour lui faire explicitement comprendre de pas chercher à en savoir davantage sur les circonstances du décès de sa mère…
Par melville, le 21 février 2011
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782205063660
Notre avis sur RACINES DU CHAOS (LES) #1 – Lux
Avec Les Racines du chaos, Felipe Hernandez Cava et Bartolomé Segui nous offrent un thriller politique où la trame de l’espionnage se mêle à l’Histoire. A l’instar de l’excellent Serpents aveugles, on retrouve ce savant et subtil mélange qui marque désormais la patte de ce duo d’enfer. Cava et Segui, complices, impressionnent une nouvelle fois par leur sens de la mise en scène. Leurs planches respirent bon le classicisme des grands maîtres. Celui dont on a trop souvent tendance à dire qu’il est simple à obtenir, mais où peu de personnes, au final, sont réellement capables d’autant de justesse dans le regard porté sur leur travail. Chaque plan, chaque scène, est bercé par cette alchimie singulière qui lie narration et dessin et nous transporte dans un moment de lecture privilégié. Superbe !
L’intrigue oscille entre espionnage, politique et Histoire, avec au centre Alexander Ostojic, citoyen anonyme, qui, pris bien malgré lui dans des événements qui le dépassent, tente de démêler le vrai du faux ; et par là peut-être aussi de donner un sens à sa vie… Il y a quelque chose de melvillien dans le personnage d’Alexander, dans cette façon que les auteurs on de nous le présenter. Solitaire, peu loquace, viril mais tout en fragilité, il agit en fonction de ses convictions propres. Et même si le récit ne nous a pas encore dévoilé tout ses secrets, on a le sentiment qu’il sera prochainement soumis à un choix, et par là, confronté à lui-même comme tout les héros des films de Jean-Pierre Melville.
Les Racines du chaos, c’est une histoire scandée par la voix off d’Alexander Ostojic qui nous parle, à nous lecteur. Mais c’est aussi des atmosphères, des ambiances totalement prenantes et portées par les dessins de Segui. Le travail sur la photographie et les texture est tout simplement magnifique.
Lux, premier volet des Racines du chaos, est un vrai coup de cœur. Assurément un must à posséder d’urgence…
Par melville, le 21 février 2011
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