RAGNAROK
Le dernier des dieux

(Ragnarok 1 à 6)
Les dieux sont depuis longtemps morts et désormais Thor reste immobile, sans vie, aux frontières du monde.
Cependant, après des siècles, une fois que les humains se sont habitués à cette existence sans espoirs, un mystérieux commanditaire, présumé dieu des morts, engage une elfe noire afin qu’elle aille assassiner "un dieu mort"… Malgré tout, contre toute attente, Thor se relève, même s’il reste l’ombre de ce qu’il fut. Il entreprend de découvrir ce qu’il reste d’Asgard, de sa famille et qui sont les responsables de cette situation…

Par fredgri, le 20 mars 2016

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Notre avis sur RAGNAROK #1 – Le dernier des dieux

Dans la mythologie nordique, le Ragnarok c’est l’ultime affrontement entre les Dieux et leurs ennemis, une bataille qui mènera à la fin du monde. L’action de cet album se passe donc longtemps après cet affrontement qui décima le panthéon des dieux intégralement !

On le sait depuis son mythique run sur Thor, Walt Simonson aime beaucoup la mythologie nordique, ses contes et ses symboles. Alors qu’il vient de finir son engagement chez Marvel, le maestro se lance donc dans cette série qui renoue avec les grandes envolées lyriques de l’Edda. Dès les premières pages on le comprends vite, Simonson est en pleine forme, mais il met sciemment en scène un univers éloigné de celui dont il avait l’habitude chez Marvel. Il reste ancré sur les mythes, avec leurs multiples références et le langage assez codifié nous entraîne vers une narration plutôt sèche ou se glissent parfois quelques pages absolument sublimes.

Walt Simonson est le spécialiste des planches bourrées d’énergie, avec des effets de lumières dans tout les coins, et des mises en pages savamment cadrées. Ses planches sont des images en elles même, on ressent tout de suite leur impact, les monstres explosent littéralement vers le lecteur, c’est extraordinaire. Mais cet album est bien plus qu’un ensemble de belles cases, il s’agit surtout d’un auteur qui revient vers son personnage fétiche et qui nous en propose une version crépusculaire (le dieu se balade tout du long sans la mâchoire inférieure par exemple !), loin des ambiances dont on peut éventuellement avoir l’habitude. Ici, pas de clinquant, pas de banquets richement fournis, de dieux fier et lumineux… Le monde se meurt lentement, vidé de sa culture, de ses dieux !
Toutefois, Simonson ne tombe pas non plus dans le propos trop pathétique, il décide de lancer son dieu moribond dans une nouvelle quête et, on le devine plus qu’autre chose, pour certainement retrouver ce monde qui n’est plus…

Le récit est réellement très prenant, malgré quelques lenteurs deçi delà, on suit le récit en voyant arriver quelques pistes secondaires qui risquent vite d’amener l’intrigue sur des terrains glissants… On a hâte de lire la suite…

Un comics très recommandé, en somme !

Par FredGri, le 20 mars 2016

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