RANGAKU
La cité sans nuit

1641 : Japon. Les Hollandais sont les seuls Européens à entretenir des relations commerciales avec ce pays. Les Espagnols, les Portugais et les Anglais ont été expulsés. Il est aussi interdit de répandre la religion chrétienne dans ce pays.
Le comptoir hollandais se situe sur l’île artificielle de Deshima, à Nagasaki.
Takeda Kenshin, responsable de la sécurité du port et son neveu, Shingen, s’approchent d’un navire hollandais qui débarque des marchandises. Mais un accident a lieu : la corde qui tient la charge casse et la marchandise manque de tuer les deux hommes. Shingen est gravement blessé. C’est le médecin du bord, Hendrik Ven Effen, qui va le remettre sur pied rapidement. Kenshin se sent redevable d’une dette envers cet étranger.
Ven Effen est aussi un artiste, il dessine et aimerait aller à la « ville sans nuit » de Nagasaki pour voir les beautés locales, toutes ces belles geishas. Mais la ville est interdite aux étrangers.
Hendrik malgré tout tente le coup et se retrouve pris à parti par trois brigands. C’est Kenshin qui, ayant appris qu’un étranger se dirigeait vers la ville, va sortir le médecin de ce pétrin.
Quant à Shingen, les deux homes retrouveront son corps décapité sur la route.
On accuse le médecin du crime. Mais comme Kenshin assure qu’il était avec lui et, pour ne pas qu’il se fasse seppuku, les deux hommes se mettent en devoir de trouver le coupable…

Par berthold, le 1 janvier 2001

2 avis sur RANGAKU #1 – La cité sans nuit

Pour tout vous dire, d’entrée, j’ai vraiment apprécié le premier tome de cette nouvelle série de la collection Dédales. Elle m’a fait le même choc que lorsque j’ai lu Shimon de Samarie, la série de Le Berre et Rouge.

Rangaku est dû aux talents de deux auteurs italiens : Luca Enoch, auteur né en 1962 à Milan, surtout connu pour sa série Morgana avec Alberti, et le dessinateur Maurizio Di Vincenzo, né en 1958 à Teramo, qui a travaillé sur Dylan Dog entre autres et dont Rangaku est son premier travail hors Italie. J’apprécie son style. Je dirai même qu’il est très bon, d’ailleurs, et même, très réussi. Ses navires : regardez le bateau hollandais, comme il est parfait. Les costumes : que ce soit ceux des Hollandais ou des Japonais, tout est parfait. Il suffit pour admirer le trait de voir la première case de la page 14 pour s’en faire une idée : admirez la beauté et la grâce de la lonna Kabuki ( le « kabuki des femmes »). C’est la découverte d’un auteur.

L’histoire et l’intrigue sont fort bien menés et nous tiennent en haleine. Les auteurs parlent du choc des cultures, des problèmes que peuvent causer la religion. Le médecin raconte à Kenshin comment il a appris la médecine et la chirurgie sur les champs de batailles, lors de guerres entre catholiques et chrétiens réformés. Ce qui fait dire au samouraï : « Nous avons bien fait de bannir votre religion de notre terre ! ».
Le lecteur poursuit donc la progression de l’enquête en suivant les deux héros. Ces personnages sont bien choisis et bien campés : c’est surtout le médecin que l’on découvre avec ce tome 1 : un roux qui fait peur aux Japonais, qui parle leur langue mais ne connaît rien à leur coutumes. 
C’est vraiment un très bon polar historique que nous découvrons dans ces pages.

Bref, Rangaku est une bonne surprise, un très bon premier tome.
Une série que je vous conseille vraiment.

Par BERTHOLD, le 15 février 2007

En voilà une bonne surprise.
Alors que je n’arrivais pas à pénétrer dans les premiers titres de la collcetion Dédales, cet album m’a procuré vraiment un moment de lecture agréable, tout comme l’oeil de jade.
Le point commun de ces deux albums est qu’ils se déroulent tous les deux en Asie, l’un au Moyen-Âge et celui-ci à l’époque moderne.
C’est donc un scénario très original ayant pour cadre historique les comptoirs coloniaux des Indes Orientales (si vous aimer, dans le même genre je vous conseille P. Hoorn de Giroud et Norma dans la collection Vécu).
Le scénario est servi par un dessin classique qui n’a rien d’original mais il est efficace et la mise ne scène permet une bonne lisibilité.
Un album que je vous conseille.

Par Julien Derouet, le 16 février 2007

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