RASETSU
Primal Hunt

Forêt Amazonienne, Brésil.
Ren est archéologue. Accompagné de son frère, Ryo, biologiste, et de la fiancée de ce dernier, Nata, il est sur les traces d’une créature mystérieuse que les Indiens appellent « L’Ogre ».

La progression devient difficile car les guides ne veulent pas poursuivre les recherches maintenant que les premières traces sont trouvées. Elles ne manquent pas d’interpeler Ryo, d’ailleurs, car il a trouvé une griffe. Pour lui, elle est identique à celle d’une tortue charbonnière à pattes jaunes. Sauf que la griffe est bien trop grosse. Elle correspondrait à une bête plus grande qu’un humain !

C’est alors que l’équipe est attaquée par un monstre. Ryo pousse Ren et Nata dans un torrent pour qu’ils échappent au massacre.

Par legoffe, le 22 décembre 2019

Notre avis sur RASETSU #1 – Primal Hunt

La jeune maison d’édition H2T (qui dépend du groupe Hachette, comme Pika) est un peu atypique dans le milieu du manga car elle n’édite pas des séries déjà parues au Japon, mais elle publie des histoires originales, proposées par des auteurs du monde entier, dans un format et un style qui s’apparentent aux mangas.

Leur nouvelle série Rasetsu est un seinen fantastique qui s’inspire un peu des légendes de l’homme-animal ou du loup-garou. Sauf qu’il n’est pas question ici d’une sorte de créature, mais de plusieurs.
Détail amusant, l’auteur est lui aussi un « hybride » car, derrière le nom Eudetenis se cachent en fait un scénariste, Paulo Serafim, et une dessinatrice, Giovana Serafim.
Cette dernière maîtrise ses personnages dès le départ, offrant un style agréable, très réaliste. On ne lui reprochera que les trames, assez grossières, sur les deux premiers chapitres. Ensuite, c’est plus qualitatif.

Concernant l’histoire, on apprend, en introduction, qu’une espèce hybride aurait été découverte en Inde, baptisée « Kravyad ». Puissante, aimant manger les humains, elle est particulièrement dangereuse pour l’espèce humaine puisqu’elle est capable de se fondre dans notre société et la dévorer discrètement de l’intérieur. 
Un scientifique aurait donc décidé de se lancer dans la conception génétique de créatures pouvant contrer ces Kravyads, avec des méthodes tout sauf éthiques. Et qu’il serait parti pour l’Amazonie…

La mécanique scénaristique est assez étonnante car le contexte est expliqué par un texte d’une page, en début de livre. Et nous voilà projetés au coeur de la forêt amazonienne, avec une mise en action extrêmement rapide. Les auteurs n’ont pas voulu faire durer le suspense sur la partie « exploration », dévoilant rapidement la nature des monstres. Leur objectif est clairement de mettre les personnages principaux dans un mode « confrontation ».

Ceux qui aiment les intrigues poussées seront sans doute déçus que beaucoup de choses soient si vite dévoilées, d’autant que certains rebondissements sont vraiment cousus de fil blanc. D’autres tombent aussi du ciel sans transition, comme ces membres d’une organisation secrète anti Kravyads qui apparaissent soudainement. Cela manque de subtilité.
On retrouve aussi, à la fin, des éléments sur les monstres qui ont un parfum de jeux vidéos de combat (annonce d’un duel avec un nouveau personnage, niveau de force) qui détonnent un peu dans un seinen et que l’on s’attend plutôt à retrouver dans un shonen. Mais il est vrai que certaines scènes sont violentes pour appartenir à ce second genre…

Pour autant, le récit fonctionne assez bien. Le lecteur ne s’ennuie pas et a envie d’en savoir plus sur ces créatures, sur le rôle du mystérieux scientifique et sur celui de Ren, qui ne comprend pas bien lui même ce qui lui arrive après l’attaque. De quoi attiser la curiosité !

Par Legoffe, le 22 décembre 2019

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