RAVAGE
Tome 2/3

Ce second tome de Ravage me conforte dans ce choix d’adapter le chef d’oeuvre de Barjavel en BD par Morvan et Macutay.

Les premières pages de ce second opus sont incroyables. Morvan nous plonge dans le chaos, dans l’apocalypse avec des scènes qui nous montrent comment les parisiens sont touchés par les évenements. Des gens courent, tombent du ciel, d’autres cherchent leurs enfants, leur famille et ne pourront rien faire face à ce qui leur tombe dessus. Puis, il y a François qui se précipite, qui évite, obsédé par l’idée de sauver Blanche. Ces premières pages donnent le ton de ce qui nous attend dorénavant.

Morvan décrit les passages forts du roman. Après l’horreur, il nous montre comment chacun tente de survivre, de s’adapter à cette nouvelle situation. Il nous fait comprendre comment François devient ce Patriarche, quelques années plus tard aux idées fermées et contre toute forme de progrès.
Morvan suit François dans ce Paris en ruines, où nous assistons à l’incendie de Notre-Dame. Le jeune homme rencontre des gens, des amis, avec qui il fait équipe pour survivre.

Il fallait un dessinateur doué pour mettre en images ce chaos imaginé par Barjavel. Macutay est bien l’homme de la situation. Il nous fait comprendre l’horreur que vivent ces hommes. Il nous choque avec quelques passages chocs, des images fortes, des scènes impressionnantes. Je repense à la mort de cette personne ayant perdu son enfant et qui le recherche et qui ne verra pas la mort venir du ciel. Il y a cette pauvre femme et son bébé qui connaissent un triste sort à cause des pilleurs. Il y a ce combat violent entre François et le Boucher, et Paris en flammes.
Macutay est vraiment à la hauteur de la tâche, tout comme Walter qui insuffle cette ambiance, grâce à un choix de couleurs pertinent.

Ce tome 2 se termine par une dernière page en deux cases qui en dit long sur ce qui attend les héros. Il ne nous reste plus qu’à attendre la sortie du dernier tome pour voir comment les auteurs vont conclure leur vision de Ravage.

Par BERTHOLD, le 24 octobre 2017