RECIT DES CONTES DE LA PIEUVRE (UN)
Fannie la renoueuse

Printemps 1898, du côté de Billancourt. Quelque chose est tombé du ciel. Un vieil homme et un jeune garçon l’ont retrouvé dans un débarras d’une maison.

Septembre 1898, Fanny est une emphatique. Elle travaille à l’Hôtel-Dieu où elle aide les médecins. Elle prend soin des âmes égarées et les aide à retrouver goût à la vie. Son talent intéresse la Pieuvre, mais surtout de la Bouche, qui n’hésite pas à l’enlever et à lui faire du chantage. Si elle ne leur donne pas un coup de main, son frère Anatole risque d’avoir de gros problèmes. Elle n’a pas d’autre choix que d’accepter ce contrat. Elle doit venir en aide à Zélie, la fille de la Pieuvre.
Quant à Anatole, dit Chien-Fou, il vient de se faire piéger. Il a été pris sur le lieu d’un crime commis par les Calcineurs.

Par berthold, le 6 octobre 2024

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Notre avis sur RECIT DES CONTES DE LA PIEUVRE (UN) #4 – Fannie la renoueuse

Gess est de retour avec un Récit des contes de la Pieuvre. Après La Malédiction de Gustave Babel, Un destin de Trouveur et Célestin et le Coeur de Vendrezanne, il propose un personnage féminin pour ce quatrième opus : Fannie la Renoueuse.

Avec Fannie la Renoueuse, outre Fannie, jeune femme qui a un talent – elle est emphatique – nous allons aussi croiser Anatole dit Chien-Fou, son frère, qui – lui aussi – a un talent, Monsieur Pluton alias Servius Novius, la Bouche et sa fille Zélie, « Yeux-Verts » et Proserpine, entre autres.

Gess découpe en divers chapitre ce conte de la Pieuvre. Ainsi, il prend son temps pour raconter l’histoire de Fannie et Anatole, leur enfance et jeunesse, puis celle de Servius Novus. Ces retours dans le temps nous permettent de mieux comprendre et connaître les personnages. Cette structure permet aussi de mieux surprendre le lecteur avec divers rebondissements très réussis. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec cette nouveauté. Gess crée un bel univers avec ce Paris de la fin du XIXème siècle et ses gangs, ses guerres entre malfrats et l’emprise de la Pieuvre. Il met en scène des personnages qui ont soit un talent, soit un pouvoir. Est-ce les ancêtres des mutants ? En attendant, c’est une belle relecture de récits de personnes à pouvoir.

Le dessinateur et coloriste nous sert un graphisme d’une maîtrise totale et parfaite. Tout est bon là encore. Il ose certains plans incroyables qui boostent le rythme du récit. Il se permet de sacrées audaces dans la mise en page, sans altérer son dessin. Ses couleurs, variées, apportent l’atmosphère et l’ambiance idéale pour cette intrigue.

Fannie la Renoueuse est un excellent récit des contes de la Pieuvre. Avec Fannie, il crée un très beau personnage féminin qui gagne en présence au fur et à mesure de la lecture. Cette histoire est très étonnante, surprenante et passionnante, comme les opus précédents. Gess n’en n’a pas fini avec cet univers. A lire et relire tant c’est de la très bonne bande dessinée.

Par BERTHOLD, le 6 octobre 2024

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