RED ROAD
American Buffalos
Amos est un jeune Sioux d’aujourd’hui. Comme tous les indiens, il vit avec sa famille dans une réserve qui les isole du reste du monde. Il ne lui reste que l’esprit pour rêver et les paroles de son grand-père qui lui raconte ses origines, sa culture, les bisons…;
Les bisons dont il reste quelques têtes… et dont l’un lèche la main d’Amos derrière son grillage du parc naturel. Le jeune garçon est stupéfait, le grand-père l’est moins, il voit en lui la réincarnation de « Celui qui est né deux fois ».
Pendant ce temps, l’alcool détruit lentement les hommes du village, il touche le père d’Amos, qui, devenu fou, va commettre le pire.
Par MARIE, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2883260001
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Notre avis sur RED ROAD #4 – American Buffalos
Suite de la saga « Celui qui est né deux fois » avec un saut dans le temps et nous voilà à l’ère contemporaine. Toute la culture indienne est là, concentrée dans des souvenirs, dans des espoirs mais elle est parquée comme l’on été et le sont toujours les Indiens, puis détruite comme l’on été les bisons jusqu’à ce que les autorités comprennent qu’il fallait mettre un terme au massacre et conserver un minimum de représentants de la race.
Le dessin de Derib est magnifique avec beaucoup de caractère et des couleurs choisies pour appuyer le sens des propos.
L’auteur est très touché par la cause des Indiens ce qui donne une profondeur intense à cette bande dessinée car il sait montrer la perte de l’identité puis celle de la dignité au travers du père d’Amos, qui détruit par l’alcool, non seulement va perdre une partie des coutumes et de cette culture qui fut la sienne, mais également va perdre la tête au point d’agir sous l’emprise de l’alcool avec violence plutôt que de se maîtriser et de transmettre un savoir.
Les indiens sont des êtres d’une grande sensibilité, capables de percevoir les appels de la planète selon les signes qu’elle laisse voir. Derib le raconte en n’oubliant pas les rites, les sagesses, les médecines voire même, la magie (qui, finalement n’en est pas une vraie mais une qui compose avec les éléments selon les capacités instinctives de chacun).Il accuse les hommes blancs d’avoir forcé la soumission des hommes et des bêtes.
Des hommes, restent des alcooliques parqués, des femmes, restent celles qui ont survécu aux opérations effectuées pour le contrôle des naissances… , des bêtes, restent les derniers représentants de l’espèce.
Pas de faux semblants, le ton est dur… Derib ne cherche pas à adoucir l’Histoire, il veut qu’on sache.. et bien, on sait !
Indispensable.
Par MARIE, le 2 janvier 2004
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