REFLETS D’ACIDE
La croisée des chemins
Le petit groupe constitué autour de Wrandrall se trouve dans une salle étrange au fond d’un gouffre. C’est en ces lieux sombres et profonds que ce guerrier novice doit répondre de son état de demi-démon qui sent le souffre. Pour le moins irrités, ses quatre compagnons de quête veulent lui faire payer sa menterie, ce que Wrandrall, prônant la discussion, rejette sans autre forme de défi. C’est alors que l’énorme miroir de la salle où ils se trouvent vient à s’éclairer, laissant passer des adversaires inquiétants bien mal intentionnés. Il ne fait aucun doute que la poursuite de leur quête leur interdit inévitablement toute défaite. Aussi, c’est l’arme au poing, animé d’une volonté de fer, qu’ils tiraillent sur les gredins pour tenter de s’en défaire.
Pendant ce temps, au village de Maender-Alkoor, Roger le tavernier doit accompagner chez le devin la belle Alia-Aenor. Moumoune son épouse, un tantinet jalouse, a décidé de le suivre de près dans sa suspecte équipée.
Par phibes, le 5 novembre 2013
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
Genre s :
-
Sortie :
-
ISBN :
9782366400366
Notre avis sur REFLETS D’ACIDE #5 – La croisée des chemins
Reflets d’acide est avant tout un feuilleton audio de 15 épisodes actuellement initié en 2004 par JBX et diffusé depuis sur la toile. Bien inspiré de l’univers de J.R. Tolkien et également du jeu de rôle amateur Reflets d’Acier, cette saga médiévalo-fantasy a connu un réel succès tout en prenant progressivement une certaine étoffe. Fort de cet accueil motivant, la saga s’est vue adaptée à partir de novembre 2010 en bandes dessinées sous l’égide la Maison Clair de Lune qui a publié à ce jour 4 albums.
Aujourd’hui, en ce mois de septembre, avec ce cinquième opus, Physalis prend le relais de la saga et vient nous offrir l’occasion de revoir le petit monde cher à JBX. Nous retrouvons donc la fameuse clique à Wrandrall, très bigarrée, toujours fidèle à sa quête et prête à aller de l’avant vers une destinée que l’on pressent mouvementée. De même, on retrouve Moumoune et Roger, le couple inséparable prêt à aider son prochain.
Tout en alternant les deux aventures (celle du guerrier semi-démon et celle de la dragonne aux cheveux noirs de jais), JBX reste dans cette tonalité qu’il affectionne tout particulièrement. Reprenant texto la narration de son feuilleton, usant d’un humour bien risible, faisant des jeux de mots souvent porté sur la question quand il fait parler Trichelieu le moine défroqué, plongeant ses personnages atypiques aux caractères habilement étudiés dans des situations ubuesques, et surtout s’employant à utiliser des rimes dans ses dialogues, l’artiste démontre qu’il ne manque assurément pas de ressources. Son scénario se veut tout en légèreté, donne surtout l’occasion à ses protagonistes de rentrer dans des joutes simples et cocasses au fil d’une sorte de road-movie initiatique au déroulement lent.
Côté graphisme, il ne fait aucun doute que Le Fab qui se cantonne uniquement à la mise en images maîtrise son sujet. Indubitablement de source manga, son trait est plein de générosité, bénéficie d’une bonne dynamique et porte fort bien le message humoristique. Ses personnages sont bien représentés, chacun dans leur caractéristique, tout comme les décors qui donnent un environnement bien complémentaire à ces derniers. A noter également que Fred Vigneau qui signe la colorisation se sort sympathiquement de son exercice.
Un bon petit épisode plein de cocasserie que pourront déguster les amateurs de la saga audio.
Par Phibes, le 5 novembre 2013