REFLETS D’ACIDE
Damnations empourprées

Après s’être téléporté en haut du gouffre et vu l’immense armée constituée d’êtres maléfiques à son pied, Wrandrall est revenu, affolé, auprès de ses compagnons de quête. Il avoue non sans mal à ces derniers que l’armée de mort qu’il a vu se dirige dangereusement vers la cité de Maender-Alkoor. Que faire alors ? Attaquer l’ost ou avertir la ville du danger imminent ? Par le bais de l’anneau magique de Zarakai le nain, Wrandrall et les siens invoquent Roger, le tenancier de la taverne de la bourgade, qui se trouve justement chez le devin Haroun. Affranchi de la mauvaise nouvelle, Roger fonce au-devant du devin en plein conciliabule pour l’informer du péril. La cité serait-elle condamnée ? Pendant qu’au fond du gouffre, Wrandrall et ses compagnons s’obligent à continuer leur périple souterrain en accédant dans une salle aux cristaux bleus, à Maender-Alkoor, dans la cave du devin, l’assemblée des prêtres fait, au contact de la dragonne Alia-Aenor, de terribles découvertes.

Par phibes, le 16 décembre 2016

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Notre avis sur REFLETS D’ACIDE #6 – Damnations empourprées

Grâce à l’initiative commerciale de la maison Delcourt, l’adaptation en bande dessinée de la saga audio Reflets d’Acide, se poursuit pour le plus grand plaisir de ses jeunes fans. En même temps que le tome 5 paru originellement chez Physalis fait l’objet d’une nouvelle parution via cet éditeur, l’épisode 6 vient prendre sa place à ses côtés sur les étalages pour conter la suite des aventures qui ont commencé en la cité de Maender-Alkoor.

Correspondant à l’épisode audio n° 11 consultable sur le site dédié (http://www.refletsdacide.com/), ce nouvel opus fait suite à la terrible découverte par Wrandrall sur les hauteurs du gouffre (voir le final du tome précédent). A la faveur de cette relance dans le scénario, la réplique est immédiate et se répercute sur les deux histoires que l’on suit en parallèle (l’une concernant la quête de Wrandrall dans les souterrains du gouffre, l’autre relative aux pérégrinations sournoises de la dragonne noire Alia-Aenor dans la cité de Maender-Alkoor).

De fait, l’intrigue avance favorablement, assurément poussée par l’apparition de l’armée de morts-vivants qui menace la ville. On sent que FBX a envie de précipiter le mouvement et de dévoiler quelques secrets liés à ses personnages (en particulier Alia-Aenor et évidemment Wrandrall qui n’a pas fini de nous surprendre). Il en vient même à chercher à regrouper les deux courants habituels pour faire cause commune (l’intégration de Moumoune et Roger dans l’équipe de Wrandrall). Les joutes verbales sont toujours aussi rafraîchissantes, eu égard aux jeux de mots inspirés et aux rimes employées, plutôt courtes, qui ont tendance à précipiter les échanges. L’humour reste avantageusement bien accroché à cette aventure au long cours (surtout au moine Trichelieu qui n’en rate pas une pour faire des allusions douteuses) et nous promet de fait quelques bons rictus.

De son côté, Le Fab (Fabien Dalmasso) reste maître de sa partition graphique. A l’appui d’un trait qui trahit inévitablement une inspiration manga, l’artiste démontre une bonne maîtrise de son art en restituant des échanges débordant d’énergie, d’humour et de fougue. On saluera tout spécifiquement le travail réalisé sur l’expression de ses personnages (chacun dans ses particularités physiques ou morales) qui amène une vitalité non négligeable à cette aventure.

Une quête qui se poursuit généreusement et qui a le privilège de réunir sous la même bannière, les adeptes de la saga audio et ceux de la bande dessinée.

Par Phibes, le 16 décembre 2016

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