Requiem pour un champion

On démarre l’histoire en 1967, à San Francisco, avec un boxer en pleine ascension, Jack Ranieri, prêt à devenir champion du monde de boxe. Mais on apprend qu’il a tout lâché pour une fille dont il est immédiatement tombé amoureux. Vivant dans le luxe, ses économies fondent à vue d’œil, le personnage se retrouvent ruiné et la fille, indubitablement, s’est en allé. Pour la récupérer et revivre la belle vie, Jack décide de braquer une banque.

Par Placido, le 12 février 2011

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Notre avis sur Requiem pour un champion

Requiem pour un champion est un polar, un vrai, à l’américaine, avec tous les ingrédients nécessaires. Le boxer en passe de devenir une star, il mène la belle vie avec une fille dont il est éperdument amoureux, puis il perd tout, ses économies et la fille en question. On le découvre alors désespéré, au fond du trou. La voix off est très présente et décrit les sentiments du personnage, la situation merdique dans laquelle il se retrouve et ce qu’il compte faire pour pallier à la situation. Le scénario est bien évidemment une histoire de femme, d’argent et de flingue. On suivra donc Jack au volant de sa mustang, faisant ronfler le moteur à tout rompre, la clope au bec, le flingue glissé dans le pantalon. Puis on découvrira alors ce qu’il s’est passé ensuite et comment il finira sa vie. Le récit est très court et n’apporte pas une originalité débordante, la mise en scène et les dialogues sont très classiques et on peut ressentir une certain frustration si on s’attend à un scénario torturé avec des retournements de situation abracadabrantesque. Non là, on a simplement une bonne histoire, avec ce qu’il faut dedans pour passer un bon petit moment, l’ambiance est au rendez-vous.

Côté dessin, le travail réalisé par Vincent Gravé est impressionnant, un dessin au fusain offrant un rendu très sombre, très noir, avec beaucoup de zone de floue et ça participe fortement à l’ambiance. Quelques expérimentations graphiques sont aussi au rendez-vous avec des planches un peu hors de l’histoire, qui montre Lisa et d’autres personnages, mis en scène comme sur les veilles affiches de films des années 60-70, très psychédélique, avec un gros lettrage ondulé et rempli de volutes de fumée de cigarette.

Requiem pour un champion est un donc un récit sans prétention, qui nous filera un peu trop vite dans les mains et dont on aurait aimé en avoir plus, mais c’est justement parce que c’est plutôt réussi.

A noter qu’un cd est livré avec, contenant des chansons composées par le scénariste Bertrand Boulbar et revisitant l’histoire de Jack d’une façon différente.

Par Placido, le 12 février 2011

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