RESEAU PAPILLON (LE)
Les rails de la honte

Afin d’enrayer les déportations allemandes, en train, la Résistance demande l’aide au Réseau Papillon pour pouvoir observer et obtenir pour eux des informations majeures. Pendant ce temps là, à Bordeaux, les Nazis demandent à Papon et ses hommes d’organiser une grandes rafle pour arrêter près de 400 juifs. Y échappant de peu, Edmond voit ses parents se faire embarquer. Réfugié auprès de la Résistance, il demande à ses amis de l’aider à les libérer.

Par fredgri, le 2 mai 2023

Notre avis sur RESEAU PAPILLON (LE) #7 – Les rails de la honte

Plus que jamais sur le terrain, les quatre compères du Réseau Papillon doivent cette fois travailler avec la Résistance pour tenter d’une part d’enrayer les convois de juifs vers l’Allemagne, mais surtout aider leur camarade Edmond à empêcher que ses parents se fassent déporter à leur tour.

Beaucoup de tension donc dans ce septième volume ou l’on voit bien que progressivement les jeunes amis ont définitivement perdu leur innocence face aux épreuves et à la dure réalité de cette interminable guerre.
Comme déjà auparavant, Franck Dumanche et Nicolas Otero optent pour une approche résolument réaliste, sans aller arrondir excessivement les angles. Car oui, les "héros" sont des ados, mais ils sont surtout des individus qui veulent s’engager dans le combat auprès des adultes et avec qui il est inutile de tergiverser, comme le prouve l’échange avec Gaston qui veut bien que le groupe aille aider les "grands", mais en contre partie ils veulent être formés au sabotage…

Plus on avance dans la série, plus le réseau Papillon est confronté aux horreurs de l’action allemande. Ici il est bien évidemment question des déportations et de la réalité des camps de concentration. C’est d’ailleurs intéressant de voir que finalement assez peu d’informations filtrent en dehors des dits camps. La Résistance peine à appréhender ce qu’il s’y passe réellement, espérant qu’il s’agit juste de camps de travail…

Le travail de documentation du scénario est vraiment exemplaire, on évolue avec tous ces éléments, tout en restant bel et bien au cœur d’un récit haletant qui nous tient aux tripes tout du long. Graphiquement, Nicolas Otéro fait lui aussi du très bon travail, avec certaines scènes traitées de façon plus réaliste que le reste, histoire d’appuyer sur l’aspect historique.

Un excellent volume, agrémentée bien évidemment d’un copieux dossier qui revient sur ces camps, mais aussi sur les collaborateurs qui travaillèrent main dans la main avec les forces d’occupation.

Très conseillé !

Par FredGri, le 2 mai 2023

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