RESTE DU MONDE (LE)
Les Frontières

Deux ans plus tard, quelquepart  dans les paysages dévastés des Pyrénées Orientales. Survivre est difficile, le danger est partout. Il y a des bandes de rodeurs, de pillards et même des "Fous de Dieu" qui tuent et enlèvent les jeunes filles. La frontière avec l’Espagne est fermée, pour des raisons sanitaires et politiques. C’est l’armée algérienne qui contrôle l’Espagne. Hugo et Jules, qui ont perdu leur mère, Marie, espèrent retrouver leur père, mais, pour le moment, ils se sont installés dans un lieu bien protégé, en compagnie d’autres jeunes gens…

Par berthold, le 19 novembre 2018

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Notre avis sur RESTE DU MONDE (LE) #3 – Les Frontières

A l’instar de René Barjavel avec Ravage, Cormac McCarthy avec La Route ou Paul Auster avec le voyage d’Anna Blum, Chauzy nous raconte l’aventure d’une famille, d’une mère et de ses deux fils dans un monte dévasté. Enfin, ici, c’est surtout les Pyrénées Orientales que nous voyons, mais la même chose a touché toute la France.

Nous découvrons que la frontière franco-espagnole est surveillée par l’armée algérienne. Et Chauzy inverse les rôles et fait des français des migrants. Mais là aussi, leur sort n’est pas des plus enviables. Nous découvrons comment Hugo et Jules tentent de survivre depuis qu’ils ont perdu Marie, leur mère. Pour le moment, ils ont trouvé un refuge où tout se passe bien, jusqu’au jour où la situation change.
Chauzy nous montre les bandes de pillards qui ne font pas dans le sentiment et n’hésitent pas à tuer pour survivre. Ils enlèvent les filles et les femmes pour en faire leurs esclaces sexuelles ou les vendent comme "chair fraîche". Il y  a aussi ceux qui tuent au nom de Dieu. Chauzy n’épargne personne. Il nous montre le choix du père des garçons qui abandonne tout pour les retrouver et les ramener en Espagne. Un autre grosse surprise attend aussi le lecteur à la fin de ce tome.
Il y a des scènes impressionnantes, fortes lorsque l’on nous montre les bords de mer avec les navires échoués et ces animaux marins pourrissant hors de l’eau, qui servent de réserves de nourritures pour certains survivants.
Graphiquement, Chauzy impressionne. Son talent ressort parfaitement dans ces cases. C’est beau à voir, mais certains passages marquent, voire choquent.

Chauzy signe une œuvre apocalyptique qui ne laisse pas indifférent. Une œuvre forte à lire sans hésiter.

 

Par BERTHOLD, le 19 novembre 2018

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