RETOUR SUR ALDEBARAN
Episode 1

Après trois ans d’absence, Kim Keller est de retour sur Aldebaran, sa planète natale. A peine a-t-elle débarqué sur l’aéroport d’Anatolia que la jeune femme se doit de rencontrer les autorités terriennes et le représentant local qui sont venues la voir expressément. Après un accueil chaleureux, Kim est sensibilisée à l’émoi que suscite l’attitude arrogante des extraterrestres tsaltérians dont elle est l’unique ambassadrice vis-à-vis des hautes instances de la Terre, préférant agir sans grande concertation avec les gouvernements pour étudier le mystérieux Cube qui est apparu sur l’un des continents. Aussi, se doit-elle pour tempérer les ardeurs de l’opinion publique de s’adresser à la foule qui l’attend à l’aéroport. Lors de son allocution, Kim est prise à partie par des anti-extraterrestres qui lui tirent dessus. Si la jeune femme est sauve grâce à l’intervention de Manon Servoz, sa fille Lynn est par contre gravement blessée. L’équipe médicale ayant un diagnostic très pessimiste, elle est prise en charge par des médecins tsaltérians qui décident de l’emmener directement sur leur planète pour la soigner. Attristée par cette décision incontournable et après une nuit de repos, Kim se met en quête de celle qui a pu mettre hors d’état de nuire les agresseurs. Elle lui propose de devenir son garde du corps et l’embarque avec son ami vers le lieu où se trouve le fameux cube que toute une équipe de scientifiques humains et tsaltérians tente de comprendre son mode opératoire et la porte quantique qu’il abrite.

Par phibes, le 13 mai 2018

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Notre avis sur RETOUR SUR ALDEBARAN #1 – Episode 1

Après Antares et Les Survivants, Leo revient en force pour une nouvelle aventure futuriste qui se doit d’agrémenter sa fameuse saga gravitant autour des Mondes d’Aldebaran. D’un côté, reprenant en main son personnage clé (intemporel) qu’est la sémillante Kim Keller et de l’autre, l’associant au couple formé par Manon Servoz et Alex Muniz, il leur donne l’occasion de se rencontrer pour vivre communément de nouvelles péripéties au sein d’un autre monde mystérieux.

Si le concept "découverte" de ce nouveau cycle ne détonne pas avec l’ensemble de l’œuvre, il a tout de même l’avantage de nous faire revenir sur la planète originelle de la saga d’Aldébaran et de nous introduire dans une équipée qui a engendré quelques adaptations au travail de l’auteur, à la fois sur le nombre de tomes prévus (3 volets), sur une pagination plus importante (plus de 60 pages) et sur la colorisation dorénavant partagée avec Florence Spitéri.

Cet épisode mérite le détour par le fait que le retour de Kim (et de Manon et Alex) se veut accompagné d’une bonne dose de déconvenues et de rebondissements à vivre au fil des pages. Leo prend le temps d’installer son intrigue, privilégiant la narration, les échanges entre protagonistes pour bien camper les relations entre ces derniers et le contexte général. Il n’hésite pas à tisser sa toile certes dans des effets plutôt conventionnels mais fortement inspirés par notre actualité (celle qui concerne la discrimination raciale) et aussi par un imaginaire fécond qui va nous permettre d’explorer un nouvel univers (cette fois-ci sans vaisseau spatial puisqu’il s’agit d’une porte quantique). Associant plusieurs personnages secondaires récurrents, l’artiste tire avec une réelle efficacité les ficelles de cette aventure sous le couvert d’une tension ambiante perceptible où le drame a toute sa place et d’une approche de l’inconnu particulièrement palpitante.

La partie graphique reste du grand Leo. Ce dernier prouve une fois encore son talent dans cet univers exotique qu’il maîtrise parfaitement et qu’il partage avec la coloriste Florence Spitéri. Son trait reste net, sans bavure, met en animation une belle galerie de personnages charismatiques, dans une expressivité dont leur créateur a le secret. Les décors sont toujours aussi stylisés, rigoureux dans leurs proportions et plutôt surprenants pour leur côté imaginaire.

Un début de nouveau cycle comme on les aime, à la fois dépaysant, narratif et rebondissant. Un retour à ne pas manquer !

Par Phibes, le 13 mai 2018

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