Retropolis

Dans cet univers, l’histoire suit plus ou moins le même cours que le nôtre, à quelques différences près.
Sur les tranchées, en pleine guerre 14-18, le soldat Otto Listig perd ses deux mains, alors qu’il est envoyé sous les tirs ennemis par des supérieurs indifférents.
On le retrouve, dix ans plus tard, à Retropolis, il est devenu entrepreneur de spectacles nocturnes au Cabaret, la "main droite" d’une sorte de cyclope féminin, Oedipa, qui maintient d’un poigne de fer ce business à moitié légal, à moitié louche !
Mais Otto a d’autres cordes à son arc, secrètement, il n’hésite pas à vendre certaines des filles qui dansent au cabaret à un politicien très étrange, sans connaître réellement la finalité de ces ventes. Mais quand il fait la connaissance de Polly, l’héritière rebelle qui vient d’échapper à la surveillance de son chaperon qui lui tient la bride depuis dix ans, les enjeux sont soudain différents…

Par fredgri, le 22 novembre 2012

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Notre avis sur Retropolis

J’aurais vraiment du mal à classifier cet album, tant dès le début c’est un melting-pot de pas mal d’ambiances. Que ce soit du polar, du fantastique, de la critique sociale on glisse de l’un à l’autre avec une aisance désarmante pris dans cet enchevêtrement de situations, d’intrigues qui se croisent pour rapidement n’en faire qu’une. Et c’est ce que j’ai justement bien aimé dans cette lecture, cette façon de sans cesse rebondir d’un perso à l’autre et de suivre l’intrigue générale en se demandant ou cela va nous mener !

Le scénario est donc assez habile, à la finale, il équilibre les différentes ambiances en un tout très bien rythmé, avec des personnages à la fois très bien caractérisés et suffisamment intrigants pour nous interpeller tout de suite. Comme il s’agit d’animaux humanisés il se rajoute une atmosphère très étrange qui m’a personnellement beaucoup plu dès le départ ! Bon, malgré tout, le scénario donne parfois aussi le sentiment de patiner un chouilla, ça n’enlève rien à son efficacité, c’est juste qu’il lui arrive aussi de disperser entre tout ces personnages…

Graphiquement, on est face à un premier album qui semble tâtonner au début, mais qui très vite trouve ses marques avec un trait qui gagne vite en efficacité, aidé en cela par une mise en couleur saturée qui fonctionne très bien ! C’est la couverture qui m’a d’ailleurs tout de suite séduit, par son charme et ce renvoi direct aux vieux polars, ambiance vamp dans une pièce sombre, éclairée à travers les stores derrière elle…

Un petit album assez discret qui devrait vous emporter tranquillement vers un univers qui ressemble au notre, entre violence, énigme et fantastique, dans un rythme effréné !

Par FredGri, le 22 novembre 2012

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