Rides

Ernest commence a souffrir de la maladie d’Alzheimer. Lors d’une de ses crises, son fils et sa femme décident de le placer dans une résidence spécialisée pour le troisième âge. 
Ernest fera connaissance de ses camarades comme Emile, son compagnon de chambrée, Madame Rose qui passe ses journées à regarder par la fenêtre et pense qu’elle fait un voyage dans l’Orient-Express, Madame Simone qui cherche un téléphone, Alphonse, ancien animateur de radio qui ne fait plus que répéter ce qu’il a entendu, Adrienne, Eugène qui se débrouille toujours pour tripoter les jeunes femmes, René, un ex-champion, Léon, un aveugle, ainsi que Georgettes et Marcel.
Ernest va partager la routine de tous ces pensionnaires en espérant qu’il ne devra pas monter au dernier étage : l’endroit où l’on transfère les malades qui ne peuvent plus s’occuper d’eux.

Par berthold, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Rides

Paco Roca est un auteur espagnol. Ces oeuvres traitent souvent de thèmes de société. Il a publié dans la revue EL Vibora, a écrit et dessiné Le Phare (Six pieds sous Terre) et Le jeu lugubre (Editions La cupula) un récit sur Dali. Avec Rides, il s’attaque à un sujet délicat, difficile, celui de la dégénérescence sénile et de la maladie d’Alzheimer. Sujet qui n’est pas très amusant, et qui peut donner le cafard. 

Avec des petites touches d’humour, un dessin clair, parfait, semi-réaliste, Roca nous montre le début de la maladie et la peur du personnage principal, Ernest. Cette peur est celle de devenir un légume, de ne plus reconnaître sa famille, ses amis, de ne plus savoir s’habiller, quelques crises de colère et surtout, de perdre tous ses repères. Le personnage d’ Emile, un vieux célibataire qui s’amuse à prendre de l’argent à ses camarades, à leur faire des farces pour pimenter la vie dans cet établissement, de rasant qu’il est au départ de l’histoire, devient de plus en plus humain au contact d’Ernest, le départ de celui-ci lui faisant comprendre beaucoup de choses. 

Roca nous livre divers portraits de personnages, tous ayant une histoire. Il s’est inspiré de témoignages d’amis ou de gens qu’il a croisés.  Cela donne un vrai parfum d’authenticité à ce récit. 

J’aime bien aussi sa façon de nous montrer le moment où Ernest est…perdu.  Il y a ce moment émouvant aussi où Adrienne mange seule et puis, elle rejoint Madame Rose au bord de la fenêtre pour un (dernier ?) voyage à bord de l’Orient-Express. J’aime bien aussi comment il mélange le monde des rêves, du passé au présent. 

La couverture de ce livre est magnifique et vous la comprendrez en lisant le livre.
Paco Roca nous offre une très belle oeuvre, un beau témoignage, un récit éprouvant , émouvant, agrémenté d’humour et qu’il faut à tout prix découvrir !

Par BERTHOLD, le 30 mars 2007

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