RIVAGE
Tome 4

Torago est reconnue coupable par sa communauté d’avoir désobéi en accueillant Manamé, celle qu’on accuse d’être la cause de tous les malheurs qui arrivent, et en soutenant aux siens l’avoir éliminée. Plusieurs des habitants de l’île veulent pourtant croire que Manamé n’est pas le diable et que ses connaissances pourraient faire évoluer leur peuple : n’est-elle pas celle qui sait ce qu’est le riz, cette denrée mystérieuse et ô combien salvatrice en ces temps de famine ?!

Une sécession s’opère donc, mettant face à face deux clans, et pour ne pas juguler ce mouvement naissant de rébellion auquel il prend part, Momoé laissera Torago porter seule le poids de toutes les accusations faites à ceux qui ont aidé Manamé et ne fera rien pour lui éviter le supplice inhumain qu’elle va subir.

La jeune femme s’en sortira et plus rien ne semblera pouvoir la dérouter de ses objectifs : se venger de celle qu’elle avait pourtant recueillie et sauvée et retrouver Kukuri, son homme, devenu l’un des "disciples" de Manamé…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur RIVAGE #4 – Tome 4

A l’image de la fin du tome 3, ce quatrième volume de la série Rivage a plus d’intérêt que certains passages un peu longuets qu’on a connus dans les aventures de Torago, Kukuri, Manamé et Momoé. En effet, on retrouve dans ces nouveaux chapitres nos héros dont les personnalités sont plus riches. La tension montant, la sécession se faisant au sein d’une communauté jusque-là unie, on observe alors un joli petit catalogue d’attitudes intéressantes : celui qui trahit mais qui est de bonne foi pour faire avancer un nouvel idéal, celle qui a reçu des autres mais ne donne pas en retour, celle qui essaye de rendre l’autre jalouse pour s’assurer un soutien, celle qui veut se venger après avoir secouru, celui qui maladroitement ne vient pas en aide dans une situation pourtant d’urgence, etc, etc…

La fin étant au programme du tome suivant, il est ainsi logique que les choses s’accélèrent, et que les personnalités soient à leur niveau le plus fort pour entamer la phase finale de l’affrontement entre les anti- et les pro-Manamé. On retrouve donc une lecture bien captivante même si fondée sur des bases peu solides (il est peu crédible que des communautés îliennes voisines ne se soient jamais rencontrées et que le temps aient creusé entre elles des différences d’évolution remarquables) en se demandant bien quelle fin aura été choisie par l’auteur pour cette fresque exotique très agréable à lire.
 

Par Sylvestre, le 20 février 2007

Publicité