Riviera

Avec Riviera, Joann Sfar se lance dans le récit noir, le polar. Mais façon Sfar, bien sûr.

Nous y retrouvons Monsieur Formidable, un ancien truand juif de soixante ans, qui n’a pas pris sa retraite, tient un petit restaurant paisible. Mais il va devoir reprendre du service à cause des restrictions dues au Gouvernement durant la crise de la Covid.

Le récit va prendre un air de road-trip avec le voyage de Formidable de Paris vers Nice. Bien sûr, le voyage va se composer de rencontres et de remémorations du passé du personnage.

Le récit prend bien. Le coté polar fonctionne plutot bien aussi. Le bouquin se dévore, finalement.
Nous allons aussi croiser un certain André Sfar, dont le fils dessine du "Bibi Fricotin". Et même, dans le passé de Formidable, un certain Georges Brassens.
Joann Sfar s’applique à mettre des personnages hauts en couleurs dans cette histoire. La fin est d’ailleurs assez étonnante.
Nous y retrouvons aussi certaines thématiques qu’affectionne l’auteur du Chat du Rabbin.

Coté dessin, Sfar n’utilise que le noir et blanc. Cela crée l’ambiance pour l’intrigue.
Son style fonctionne là aussi. C’est très efficace.
Sfar, vous aimez ou pas, mais il y a pas à dire, il est quand même bon.

Envie d’un bon récit noir assez différent de ce que vous avez lu jusque-là ? Riviera est là pour vous.

Par BERTHOLD, le 13 mars 2023