ROBERT PARKER
Les sept péchés capiteux

Dans un futur proche, très proche, alors qu’il cherche désespérément le tire-bouchon dont il s’est servi pas plus tard qu’au petit déjeuner, Robert Parker, le célèbre critique américain, reçoit un courrier. Il s’agit d’une invitation pour fêter ses 70 ans, signée par une demi-douzaine de ses anciens camarades de la région de Bordeaux.
Depuis 10 ans qu’il n’est pas revenu dans le vignoble, celui qui a très largement contribué au succès mondial du Bordeaux ne peut résister, malgré sa goutte et son foie en piteux état, à l’invitation.
Mais qui se cache réellement derrière cette invitation à une réception bachique d’anthologie? Dés son arrivée sur le sol français, Robert Parker se retrouve kidnappé.

Par olivier, le 18 octobre 2010

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Notre avis sur ROBERT PARKER # – Les sept péchés capiteux

Buveurs de Coca cola, passez votre chemin, nous entrons dans un monde où le vin et principalement le Bordeaux est le fondement.
Lafite-Rothschild, Petrus, Haut Brion, le simple fait d’évoquer ces noms est synonyme de plaisir mais aussi de richesse. Très chères bouteilles de Pomerol, Saint Emilion ou Médoc qui ont vu leurs côtes subir une inflation délirante avec le système Parker.
Mais voilà, cette mondialisation du vin de Bordeaux qui en quelques années à conquis jusqu’à la Chine n’est elle due qu’au savoir faire des vignerons, à la qualité des cépages ou s’agit-il d’une entreprise délibérée, instrumentalisée de quelques hommes avec Parker à leur tête?
C’est en partant de ce postulat que Benoit Simmat nous invite à le suivre dans ce thriller humoristique où les hommes qui ont fait la réputation mondiale de ce vin se retrouvent bien gentiment mis en accusation devant un tribunal d’exception.
Au centre de l’accusation, Robert Parker dont le guide, depuis 1978 a une influence considérable sur les consommateurs américains, anglais ou japonais.
Voilà donc le plus célèbre des critiques devant un tribunal masqué, qui lui reproche ses crimes envers les vins français.
Au travers des sept péchés capiteux, la luxure, l’orgueil, l’envie … qui lui sont reprochés, nous découvrons les événements et les hommes qui ont fait la réputation de Bordeaux depuis 25 ans.
Le dessin de Bercovici (Les femmes en blanc), simple et clair va à l’essentiel, illustrer le texte de Benoit Simmat et alléger la charge de l’accusation qu’il fait peser sur Robert Parker, une uniformisation du goût.

Un album qui, sur un ton léger, a le mérite de mettre en avant l’histoire d’un système en imaginant le procès de Robert Parker et de sa main mise sur le marché du vin.

Par Olivier, le 18 octobre 2010

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