ROBERT SAX
Paradis perdus
La chanteuse Suzy Clair qui se produit au Cabaret bruxellois « Les 3 boules » est pour le moins en manque de chance. D’ailleurs, après une énième représentation sans panache, la jeune femme se retrouve dans le froid de la rue face à un mystérieux personnage qui l’assassine de sang-froid. Le lendemain matin, Robert Sax arrive à son garage et après avoir plaisanté avec Peg sa secrétaire, découvre dans le journal le meurtre de la chanteuse. Sans aucune explication, il se lève précipitamment et file derechef hors du bâtiment. Surprise par cette attitude, Peg en réfère au chef d’atelier qui l’informe, après consultation du journal, que le meurtre de Suzy Belair n’est pas sans rappeler celui non élucidé de l’épouse de Sax. D’ailleurs, celui-ci est allé en parler à son beau-frère, l’inspecteur Martine de la Sureté, qui lui apprend que l’assassinat de la chanteuse fait suite à deux autres crimes identiques, perpétrés sur un jeune voyou et sur un parrain de la drogue. Curieusement, ce dernier n’est pas inconnu de Sax. Pour sûr, c’est un client du garage qui aurait dû récupérer sa voiture depuis quinze jours. Cela suffit à aiguiser la curiosité du garagiste qui va se lancer sur la piste d’un tueur en série.
Par phibes, le 11 septembre 2016
Notre avis sur ROBERT SAX #2 – Paradis perdus
Après un premier tome d’ouverture qui permettait de découvrir Robert Sax, personnage charismatique œuvrant dans les années 50 et féru d’enquêtes policières, nous le retrouvons pour un deuxième volet toujours aussi prompt à démêler quelque affaire criminelle entêtante au détriment d’une gestion entrepreneuriale sérieuse. Rodolphe et Louis Alloing se retrouvent donc sous cette bannière alléchante pour nous introduire dans une nouvelle enquête bien tortueuse.
Conformément au concept de départ, l’histoire se veut se dérouler selon un schéma très classique qui est certes loin de déplaire. Parfaitement aguerri, Rodolphe nous sert une intrigue parfaitement ficelée et huilée, qui a la particularité de donner un peu plus de profondeur aux personnages dorénavant récurrents de cette série. En particulier, le personnage principal Robert Sax nous ouvre son intimité en dévoilant ses déboires passés (eu égard à son ex-femme), son lien avec l’inspecteur Martine (véritable confident), sa relation très complice avec Peg sa secrétaire, sa source intellectuelle via le bibliothécaire Boon…
Exit les espions de la première heure, voici maintenant un mystérieux tueur qui semble viser des gens de tout bord. Après une introduction efficace, cette deuxième enquête draine un mystère on ne peut plus haletant et nous entraîne au fil d’un déroulé à la fois rebondissant, à multipistes et assez inattendu vers une finalité dans laquelle le héros prend toute sa place.
Côté dessin, Louis Alloing joue dans la cour des grands maîtres de la Ligne claire. En effet, l’artiste nous offre un dessin réaliste qui démontre une rigueur incontestable dans la manière de restituer le Bruxelles des années 50 sous la neige. Monuments, quartiers, véhicules en tout genre se voient représentés généreusement à la faveur d’un détail superbe et servent d’arrière-plan à des personnages eux-mêmes bien représentatifs.
Une deuxième enquête policière très efficace qui évidemment en appelle d’autres. Messieurs, la commande est passée !
Par Phibes, le 11 septembre 2016
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