ROBERT SAX
Villa Borg

En ce matin maussade, Robert Sax a pourtant le cœur léger. En effet, à peine arrivé après l’ouverture de son garage qu’il reçoit un appel téléphonique de la délicieuse Carol, l’agent de la CIA qu’il a rencontré lors de l’affaire du nucléon 58. Cette dernière l’invite à venir la rejoindre sur la côte où elle se doit de mener une mission. Heureux de retrouver la belle femme, Robert part illico pour le lieu de rendez-vous. Là, étant en avance par rapport à son égérie, le garagiste s’adonne à la visite du site peu courtisé durant la morte saison. Il croise un groupe de reporters qui tourne un reportage sur la découverte d’un cadavre mystérieux sur la plage la semaine précédente. Au passage devant une cabine téléphonique, il répond avec surprise à l’appel de son ami Commissaire, Martine. Ce dernier l’invite illico presto à rentrer chez lui compte tenu de la menace qui plane autour de lui. De retour, il trouve enfin Carol qui lui fait part de sa mission, celle d’interviewer Wilhem Borg, un écrivain à la mode qui réside non loin de leur hôtel. La belle aventure qu’espérait Robert Sax va se transformer bientôt en une chasse aux espions…

Par phibes, le 28 février 2018

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Notre avis sur ROBERT SAX #3 – Villa Borg

La saga policière concoctée par le généreux Rodolphe et son non moins sympathique associé Louis Alloing semblent installer dans la durée leur nouveau personnage Robert Sax, garagiste de son état et promis pour notre plus grand plaisir et quelque peu malgré lui à des quêtes policières.

A la faveur de ce troisième épisode, nous le retrouvons dans une affaire qui a le privilège de rester dans le contexte historique des années 50 et de nous amener à retrouver outre notre héros, des personnages que l’on a croisés déjà précédemment. Se déclinant sous la forme d’un récit complet, ce tome se veut fort bien conçu dans le déroulement de l’intrigue qui, à n’en pas douter, se réfère volontairement à un concept scénaristique typique des années 70/80. D’une manière avertie, Rodolphe mène la barque sur laquelle a embarqué le pseudo garagiste plus enclin à courir l’aventure plutôt qu’à réparer des moteurs.

Sous le couvert d’un sous-titre qui n’est pas sans rappeler Axel Borg, le détracteur patenté de Guy Lefrancq (créé par l’illustre Jacques Martin), l’histoire nous entraîne avec une réelle efficacité dans le jeu tourmenté d’espions sur fonds de découverte scientifique. Evidemment, entre les deux spécialistes que sont Carol et Martine, Robert Sax tente de trouver sa place, une place qui, ici, le fait plus subir les évènements que les diriger et nous amuse un tantinet de par son rôle à contre-courant.

Considérant l’époque traitée (la Belgique des années 50), le dessin classique de Louis Alloing se suffit à lui-même pour illustrer les péripéties de son personnage. D’un style donc ligne claire, le message mis en avant se veut d’une belle rigueur et semi-réalisme qui ne pourra que ravir les adeptes de cet univers graphique. On saluera tout particulièrement les belles profondeurs de ses vignettes associées à une recherche documentaire inéluctable pour la restitution des sites de bord de mer. Pareillement, le travail sur les personnages se veut suffisamment explicite au point que l’on prend plaisir à les suivre dans leurs pérégrinations.

Une troisième équipée policière aux accents belges assurément conventionnelle et à n’en pas douter bien entreprenante.

Par Phibes, le 28 février 2018

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