ROGER ET SES HUMAINS
Roger et ses humains

Hugo, geek de son état, vit en appartement avec Florence, sa petite amie. Tout se passe bien jusqu’a ce qu’ils reçoivent un étrange colis. Roger, robot à l’air inoffensif, en sort. Très vite, il prend une place importante et pas seulement parce qu’il fait la vaisselle. Il a aussi le don d’exacerber les conflits dans le couple.

Par geoffrey, le 29 septembre 2017

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Notre avis sur ROGER ET SES HUMAINS #1 – Roger et ses humains

Je tiens a préciser d’emblée que je ne connais rien du travail de Cyprien IOV. Le "célèbre Youtubeur et phénomène du web", selon le communiqué de presse, signe ici sa première BD. Une estampille avec la photo dudit Cyprien le notifie dès la couverture. D’entrée, cette BD s’inscrit dans une démarche marquetée et commerciale qu’il faut garder à l’esprit.

Car l’esprit est peu rassasié par l’histoire proposée par Cyprien de ce couple qui s’entredéchire autour d’un robot – arme de destruction massive en fer blanc – censé être incapable de mentir (?) et recherché par l’armée qui a financé des recherches. Il y a pourtant un développement en trois parties, la première cumulant les situations soi-disant comiques, la seconde dramatisant les enjeux et la dernière sortant dont on ne sait où des vilains pas beaux qui viennent tout mitrailler.

Le Youtubeur a le mérite de s’être attaqué à l’une des formes les plus difficiles à maîtriser en BD : le strip. Faire rire ou sourire en 3 ou 4 cases est ardu. S’il réussit a donner une tonalité un peu cohérente, en revanche, le scénario part dans tous les sens, multipliant les personnages pour multiplier les situations, mais sans gagner en profondeur.
Cyprien ne raconte pas grand-chose, a l’image de sa prose cachée en fin d’ouvrage. La BD donne une impression de foisonnement qui perd le lecteur d’autant que l’auteur confond mensonge et ignorance. C’est peut-être là le "nonsense" vanté par le communiqué.

Le dessin de Paka, minimaliste et lisible, va à l’essentiel. Ses personnages aux gros yeux sans pupille déconcertent puis on les adopte comme les couleurs chatoyantes de Marie Ecarlat tout en dégradés qui collent a l’ambiance acidulée.

Au final, la BD possède un côté plaqué, vite jeté… et un peu dépassé. Elle s’apparente à un jeu vidéo des années 90, stylé à la manga avec ses expressions exagérées, et des rebondissements sortis de nulle part. Pas de quoi s’y attarder.

Par Geoffrey, le 29 septembre 2017

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