ROI DU RING (LE)
Graine de champion

A l’instar de la boxe, le catch renferme une dimension éminemment romanesque à laquelle s’ajoute une touche de démesure théâtralisée : autant dire que l’on tient là un matériau riche. Le choix du catch par rapport à la boxe était également une bonne option car après Baru (Le chemin de l’Amérique, L’Enragé) difficile de concourir dans la même cour que le maître. Toutefois, force est de constater que les jeunes auteurs Dimitri Gigault et Julien Rolland ont manqué leur sujet.

Le scénario manque d’envergure, de panache, à aucun moment on ne vibre pour les personnages, on ne ressent la fièvre du catch. Les dialogues confondants et le recours à la voix off du héros quasi-omniprésente respirent l’artifice à plein nez. Dommage. Et il est difficile de se raccrocher au dessin, sans âme, qui est à l’image du scénario : maladroit.

Ce premier essai pour My Major Company BD est plus que décevant.

Par melville, le 19 février 2012