ROLQWIR
Baguettes de pain et baguettes en bois

XVIIIe siècle. Jean de Rolqwir porte haut les couleurs des chevaliers français. Il navigue à bord d’un navire hollandais, direction le Japon (ou plutôt le Yamato, ancien nom du Japon). Notre preux chevalier s’est mis en tête d’apporter la culture et la civilisation française aux “sauvages”. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il débarque. Le pays qu’il doit “civiliser” semble déjà bien en avance sur son temps. Les voitures avancent sans chevaux, les maisons semblent gratter le ciel et la gastronomie est des plus étonnantes.
Mais il en faudrait plus pour perturber Rolqwir, qui reste bien décidé à franciser ce pays de barbares !

Par legoffe, le 11 juin 2013

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Notre avis sur ROLQWIR #1 – Baguettes de pain et baguettes en bois

Florence Torta et Philippe Cardona sont, tous deux, passionnés par le Japon. Ils y ont déjà vécu et ils avaient depuis longtemps en tête cette histoire, espérant même la faire publier au Pays du Soleil Levant. C’est finalement les éditions Soleil, au nom prédestiné, qui leur ont permis de concrétiser ce projet.

Cette comédie chevaleresque est donc l’occasion, pour les auteurs, de nous faire découvrir les us et coutumes du Japon, mais aussi de se moquer gentiment des travers de la société, qu’elle soit nippone ou bien française. L’esprit franchouillard subit ainsi une auto moquerie assumée, qui devrait nous rappeler que la France c’est bien, mais qu’il faut aussi travailler notre esprit d’ouverture. Et, pour le chelalier Rolqwir, il y a du boulot, beaucoup de boulot ! Il est plein de bonnes intentions, mais sa vision altérée de la situation, son désir trop fort de “civiliser” et sa maladresse en font un anti héros total dont la bêtise assure le spectacle de bout en bout.

Dialogues et situations cocasses se succèdent à un rythme effréné. La culture japonaise s’égraine à travers de multiples références parfaitement intégrées au récit. Les clins d’oeil sont nombreux (et encore, je pense que je suis passé à côté de certains aspects qui sauteront sans doute aux yeux des férus du Japon) et les anachronismes ajoutent encore au coté délirant de l’aventure. En d’autres termes, il y eu un sacré boulot des auteurs pour rassembler et organiser références et parodies au sein d’un scénario cohérent.

Les dessins, très proches de l’esprit manga, sont parfaitement adaptés à cette comédie. Les personnages ont des têtes rigolotes, la qualité est impeccable, l’univers coloré.

Bref, l’ensemble est plaisant, donnant une bande dessinée qui se lit facilement et qui s’adresse plutôt, précisons-le, aux ados et pré-ados. A commencer par ceux qui apprécient la culture japonaise bien sûr !

Par Legoffe, le 11 juin 2013

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