ROSE ECARLATE (LA)
Il est toujours là

C’est la grande aventure qui attend Maud et ses amis. Le voyage favorise, il faut dire, la diversité des situations et des paysages : les rues de Venise, le périple en bateau, les immensités chinoises…

Comme toujours, Patricia Lyfoung ne laisse guère de temps mort à ses personnages. L’action est omniprésente. Un danger est écarté qu’aussitôt un autre se présente. La transition est parfois même si sèche qu’elle peut déstabiliser quelques instants.

Si la distraction est garantie, on peut regretter que l’intrigue soit négligée. Le suspense est rare et l’on a toujours du mal à croire que nos héros vont être, à un moment ou un autre, en danger.
Il y a tout de même une vraie surprise qui attend les lecteurs en fin d’album, que l’on n’a pas vraiment vu venir. C’est un bon point, avec – on l’espère – de quoi relancer un réel suspense par la suite.

Côté dialogues, c’est vraiment destiné aux jeunes filles qui aiment les romans à l’eau de rose. Mais jusqu’où cela nécessite-t-il des textes aussi mièvres ? Bon, a priori, le succès est au rendez-vous, donc c’est que ça fonctionne… Mais ça restreint malgré tout le lectorat !

Graphiquement, le travail est de qualité. Les planches sont riches, variées et colorées. On sent que l’auteure s’est faite plaisir avec ces décors très diversifiés et qu’ils ont été sources d’inspiration. L’aventure chinoise devrait renforcer cet exotisme. La suite à l’automne 2021 !

Par Legoffe, le 9 décembre 2020