LES RUES DE LYON
La Marche pour l'égalité et contre le racisme
Le 15 octobre 1983, à Marseille, débute La Marche pour l’égalité et contre le racisme, avec un très faible nombre de participants. En arrivant aux Minguettes, à Vénissieux, là où tout a commencé, les effectifs vont vite gonfler, et une délégation sera finalement reçue à l’Élysée par François Mitterrand. Retour dans ce Numéro 109 des Rues de Lyon sur celle qui sera surnommée « La Marche des Beurs » !
Par v-degache, le 22 janvier 2024
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
3770020844287
Notre avis sur RUES DE LYON (LES) #109 – La Marche pour l’égalité et contre le racisme
Hélène Marie au scénario et Cécile M. au dessin s’attaquent dans ce numéro 109 des Rues de Lyon à La Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, plus connue sous le nom de « Marche des Beurs ». Dans une France marquée par la multiplication des actes racistes, les premiers succès électoraux du FN, les affrontements entre jeunes et police dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux, durant lesquels le président de l’association SOS Avenir Minguettes, Toumi Djaïdja, est gravement blessé, décision est prise par les jeunes du quartier, épaulés par la Jean Costil et la CIMADE, ainsi que par le père Christian Delorme, de monter à travers la France une marche pacifique, sur le modèle de celles menées par Martin Luther King et Gandhi, afin de porter les revendications de ces jeunes habitant ces grands ensembles emblématiques des années 1960.
Débutant à Marseille, et prenant toute son ampleur… aux Minguettes, ce périple se terminera dans le bureau du président François Mitterrand pour une partie de la délégation !
Les auteures n’hésitent pas à relater les difficultés, débats, et tensions qui ont marqué l’organisation et le déroulement de l’odyssée. Le refus de certains de voir une association protestante, la CIMADE, être impliquée dans la marche, le rejet des harkis, l’appréhension face aux risques d’attentats de la part d’anciens de l’OAS, la tentation du repli communautaire, puis la récupération du mouvement par le PS via son organisation satellite SOS Racisme, sont ainsi évoqués.
Se concluant forcément sur un constat pas très positif sur ce qu’apporta réellement la Marche (celle-ci sera tout de même un accélérateur du dialogue sur la nécessité d’une rénovation urbaine de ces quartiers), ce numéro a l’immense mérite de revenir sur cet épisode fondateur de l’antiracisme en France, qui médiatisera de façon originale la relégation de ces territoires de la république, et la situation et le mal-être de ses habitants.
Par V. DEGACHE, le 22 janvier 2024
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