Samurai Gunn - Trigger soul

On commence à bien connaître Valentin Seiche, maintenant. Si l’on remonte un peu plus loin, on se souvient de son étrange Anguille et Baldaquin chez Ankama, mais plus récemment, il y a eu l’excellent The World ou le Punch! Saison 2: Maudit, tous deux déjà chez Kinaye.
Avec Samourai Gunn, nous découvrons donc son nouveau projet, qui s’inspire cette fois du jeu du même nom dont le second volume sera dispo sur toutes les plateformes cet Été (Valentin Seiche y a assuré toute la partie graphique). Nous plongeons dans une sorte de Japon médiéval, mâtiné de fantastique, dans les pas de la jeune Red qui se retrouve au centre d’une intrigue qui la dépasse quelque peu, mais qui lui permet de révéler ses véritables capacités.

Au centre de l’intrigue, une ville, GunnCity, qui voit ses limites sans cesse repoussées par la volonté de l’Empereur qui obéit ainsi aux désires de mystérieux démons. Pour que les multiples ouvriers, qui travaillent à l’expansion de cette cité, puissent tenir, il est mis au point une drogue qui leur donne une énergie supplémentaire. Seulement voilà, elle corrompt en même temps leur corps, les transformant parfois en monstres extrêmement dangereux. C’est alors qu’intervient un étrange justicier qui leur règle leur compte. Mais en recevant une faible dose de Gunnpowder, Red découvre qu’elle a une sorte de lien avec les démons, ce qui confère de très impressionnants pouvoirs.

Malgré tout, il faut bien avouer que même si cet album déborde d’énergie, que les pages sont très belles et que l’on ne peut que tomber sous le charme de Red et ses amis, Valentin Seiche veut peut-être en mettre beaucoup et finalement il peine à tout développer. D’autant qu’il installe en même temps un cadre intéressant fait de moments calmes et de scènes d’action.
Ça aurait peut-être mérité d’avoir un volume de plus, histoire d’approfondir certains aspects du scénario, certaines caractéristiques, comme la princesse/justicier, le lien entre l’Empereur et les démons, la véritable nature de Red, tout n’est qu’à peine ébauché…
De ce point de vue, le dernier tiers est particulièrement expédié et c’est un peu dommage, car l’univers qui s’installe devant nous est riche de possibilités, de pistes diverses.

Un album vraiment passionnant, malgré tout, on a envie d’en voir encore plus !

Par FredGri, le 22 juin 2023