SANDMAN
Volume 1

Après avoir des traductions chez feu Le téméraire ,chez Delcourt puis chez Panini, la saga du Sandman par Neil Gaiman connait une nouvelle vie chez Urban Comics. Il est normal que cet éditeur qui s’intéresse aux titres Vertigo propose cette série culte dans une nouvelle traduction.

Le scénariste et écrivain anglais Neil Gaiman lance la carrière de son Sandman en 1989 et l’aventure prendra fin en 1996. Par la suite, il y aura d’autres numéros et la série connaitra divers spin-off : il y aura deux mini-séries sur Death, une série sur Lucifer, une autre avec les personnages d’Abel et Caïn, entre autres. L’univers du Sandman a aussi beaucoup changé l’univers Vertigo. Certains personnages de cet univers vont d’ailleurs croiser Morpheus comme John Constantine alias le hellblazer, comme vous allez le voir dans ce premier volume ou même des héros phares de l’univers DC comme J’onn J’onzz, le Limier Martien, membre de la Ligue de Justice..
Le roman graphique (peut on parler de bandes dessinées lorsqu’on lit le Sandman tant le scénariste aura plus de place que le dessinateur) de Neil Gaiman se lit avec passion. Les mots de l’auteur nous entrainent sans problème dans les bras de Morphée, dans le royaume du maître des Rêves. Non, ce n’est pas parce que la série est soporifique : au contraire, elle nous tient éveillé en nous entrainant dans certains cauchemars. Le fantastique et l’horreur ont beaucoup de place aussi dans cette saga. Il y a bien sur des moment oniriques, mais aussi d’autres qui donnent la chair de poule, comme les épisodes avec le docteur Dee.

Petit à petit, Gaiman fait avancer son petit monde et son intrigue, qui va vite engranger d’autres intrigues, d’autres connexions avec des histoires qui auront leur importance dans d’autres volumes à venir. Par moment, L’auteur nous raconte d’autres récits qui semblent ne pas avoir de lien avec Dream et pourtant… Pourtant, Neil gaiman nous balade, nous surprend, pour mieux nous perdre dans cet univers. Il nous fait voyager dans le temps, dans une taverne où Morphéus croise quelqu’un qui va devenir son ami et qui gagnera l’immortalité. Là aussi, il croise un célèbre auteur de théâtre, un certain William, qui reviendra dans d’autres épisodes, plus tard.

Dans ce premier volume, les dessins sont signés entre autres, par Sam Kieth, Chris Bachalo ou encore Michael Zulli. Chacun y illustrera de son style sombre ces récits. Bachalo, à cet époque, n’est pas encore la star qu’il est devenu par la suite. Son graphisme suit celui de Sam Kieth. Même si au premier abord, vous trouvez le dessin pas "si beau que ça", vous verrez que cela ne gênera pas votre lecture. Au contraire.
De plus, il faut aussi noter les belles illustrations de Dave Mckean pour les couvertures. Ca vaut vraiment le coup d’oeil !

Cette nouvelle édition, qui reprend les numéros 1 à 16 de la série, soit les deux premiers arcs des aventures du Sandman, arrive point nommé pour (re)découvrir cette immense saga de la littérature dessinée.

Amateurs de beaux récits fantastiques, de bonnes histoires, ne ratez pas ce premier volume du Sandman ! Le maître des Rêves vous y attend pour vous entrainer dans son monde.

Par BERTHOLD, le 7 octobre 2012