Sandman : Death

Une fois par siècle, la Mort devient humaine pour s’imprégner de la Vie.
Sexton Furnival, alors qu’il était dans une décharge et qu’il se retrouve coincé par un frigidaire, va faire connaissance avec Didi, qui va l’aider à se sortir de ce guêpier. Il va la suivre pour la journée et faire d’étranges rencontres.
Car d’autres personnes s’intéressent à Didi comme cette Mad Hettie ou cet Ermite.

 

Par berthold, le 26 décembre 2021

Notre avis sur Sandman : Death

Ho ho ho ! Le Père Noël vous gate pour ce noël 2021 avec la sortie de ce gros et beau livre reprenant le materiel US : The Absolut Death.
Urban Comics propose Sandman : Death, l’un des chefs d’oeuvres signés Neil Gaiman.
Ce roman graphique de près de 360 pages reprend les titres où est apparue Death.
Mais certains d’entre vous ne connaissent pas Death. Reparlons de ses origines.

La série qui a révélé Neil Gaiman comme scénariste de bandes dessinées et qui lui a valu de nombreuses récompenses est The Sandman. Cette très belle et incontournable saga a vu aussi de nombreuses séries dérivées naitre autour d’elle comme The Dreaming, Lucifer, Sandman Mistery Theatre et bien d’autres qui se sont intéressés à des personnages apparaissant dans la série.

Mais le Sandman présente aussi une histoire de famille; celle des Endless. Ils sont sept : Dream (le Sandman), Destiny, Desire, Destruction, Despair, Delirium et bien sur Death. Cette dernière va devenir un personnage emblématique et important pour la saga.

Death, ici, n’est pas représentée comme on peut le faire dans d’autres récits avec une vieille couverture à capuche sur la tête et dont le corps est un squelette (voir dans Pierre Tombal ou La Mort et Lao-Tseu). Non, ici, c’est une jeune fille brune d’aspect gothique et dont l’emblème est un ankh.
Je trouve que Death, tout comme Dream, le Sandman est un personnage fort réussi et important.

Neil Gaiman, ici, va la mettre en scène, par exemple,  dans une histoire où elle va découvrir la vie du XXème siècle en une journée seulement.
Ici, elle se nomme Didi et va, avec le jeune garçon, Sexton, se mettre en quête d’un cœur d’or pour cette vieille folle de Mad Hettie qui l’attend depuis un moment. Tout comme cet étrange personnage qu’est l’Ermite.
Mais je ne vais pas trop vous en dire sur ce beau récit pour ne pas vous en gâcher le plaisir de lecture.

Au dessin, nous retrouvons le talentueux Chris Bachalo. Cet auteur canadien s’est fait connaître sur Shade, The changing Man et a aussi illustré un récit de The Sandman. Avec Death, son style commence à s’affiner. Il travaille déjà ses mises en scènes et sa mise en place des cases. Son style est vraiment original. Depuis, Bachalo a travaillé sur X-Men et Spider-Man, entre autres
Dans un autre récit, vous croiserez  Hazel et Foxgloves, deux femmes qui s’aiment et dont l’une a un petit garçon, Alvin. Hazel était une cuisinière réputée tandis que Foxglove est une jeune star montante de la chanson. Ces deux personnages sont déjà apparus dans la série The Sandman.
Ici, un drame va se jouer autour d’Hazel et d’Alvie. Un drame qui va être difficile à vivre. Tandis que Foxglove, de son côté, va aussi avoir à vivre un autre drame et va devoir faire des choix primordiaux.
Bien sûr, je ne vais pas rentrer dans le détail sans risquer de dévoiler ce qui se déroule ici.
Ce récit est très fort, très poignant au niveau du sujet sensible que Gaiman met en scène. L’auteur aborde aussi la difficulté de mener une vie publique et privée Il aborde également le sujet de la fidélité et de l’amour. Le ton de ce second tome est bien différent de celui du précédent.

Mais Neil Gaiman est vraiment un excellent conteur. Il a une telle facilité à vous raconter des sujets sensibles, personnels. Des choses qui vont vous toucher, forcément.
Gaiman retrouve son compère du premier tome Chris Bachalo, mais seulement sur 37 pages ! Mais 37 pages assez belles, assez originales dans la mise en page. Il donne à ses planches un ton poétique, magique parfois empreint de merveilleux. Et puis, il y a la première apparition de Death, superbe sur le canapé avec son parapluie.

Par la suite, c’est son encreur Mark Buckingham qui prends le relais et qui conservera l’esprit ainsi que le style de Bachalo, mais sans la touche de génie de l’auteur canadien.
D’autres surprises vous attendent aussi dans ce très beau roman graphique.

C’est un des indispensables de cette fin d’année. La Mort vous attend donc chez votre libraire pour vous offrir de bien belles histoires.

 

Par BERTHOLD, le 26 décembre 2021

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