SANG DU DRAGON (LE)
L'enchanteur Iweret

En 1695, un jeune garçon nommé Alexandre est témoin de l’empoisonnement de son grand-père et de son père perpétré par sa mère, Madame de Ponsmaignan. C’est lors d’une escapade chez Catherine Montvoisin une faiseuse d’anges, qu’il apprend qu’elle souhaite également se débarrasser de lui. Dépité, il se jette sur la première fiole garnissant les rayonnages de l’officine de la sorcière et subit illico une transformation terrifiante.
Bien des années plus tard et en d’autres lieux, le Capitaine Hannibal Meriadec, accablé par la terrible révélation sur sa parenté avec le Comte Cagliostro, vogue avec son équipage vers le gouffre de Saint-Anselme afin d’accéder au Sidh de Gwherzen. Mais avant de pénétrer ce monde mythique barré par une porte en bois magique, il se doit d’en obtenir la clé. Cette dernière, est selon la légende, détenue par l’enchanteur Iweret, druide noir qui fut terrassé par Lancelot et enterré au château de Don. Parviendra-t-il à réveiller le fameux enchanteur et à lui faire avouer où se trouve la mystérieuse clé ? Et aussi, quel peut être le lien entre cette quête et les mésaventures du jeune Alexandre ?
 

Par phibes, le 28 août 2009

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Notre avis sur SANG DU DRAGON (LE) #4 – L’enchanteur Iweret

Hannibal Meriadec, pirate de son état, refait parlé de lui en cette fin de mois d’août et ce, à double titre. Tout d’abord, il revient pour la quatrième fois, dans une nouvelle aventure liée à la présente série, "Le sang du dragon" mais aussi, il fait son apparition dans une nouvelle saga de la même collection (Soleil Celtic) intitulée "Hannibal Meriadec", sorte de spin off de la première et qui part sur des péripéties antérieures.

Le scénariste on ne peut plus prolifique Jean-Luc Istin nous invite dans la poursuite d’une quête mythique imprégnée des contes et légendes celtiques engagée par un pirate charismatique. Fort de sa maturité scénaristique, l’auteur nous présente une histoire à deux thèmes, se déroulant également sur deux époques différentes. Il va de soi que les péripéties du jeune Alexandre qui côtoient celles du pirate Meriadec peuvent intriguer par le fait qu’elles ne montrent pas, du moins au départ, le lien qui les unit. Ce n’est qu’au bout d’un certain nombre de planches, après une montée en puissance de la quête du boucanier, que tout s’éclaire judicieusement.

L’intrigue liée au pirate est bien menée, servie par des dialogues aux formules anciennes et respectueuses, et entretient un secret horrifique qui sera dévoilé indubitablement dans les dernières pages de l’ouvrage. Mêlant allègrement magie et aventure boucanière sur un fonds de vengeance acide, jonglant habilement entre passé et présent, le récit fait la part belle à Meriadec qui semble être celui qui déjoue les affronts les plus vils tels la renaissance du druide noir. De même, au regard de la couverture, l’étrange Monsieur Puck aura également son mot à dire dans la quête.

Grâce à Guy Michel, l’équipée pirate s’aborde dans des graphiques superbement exécutés. Utilisant des plans d’une justesse architecturale, l’artiste a tôt fait de nous accrocher à son trait rigoureux et incisif. On ne se lasse pas de déambuler aux côtés de son personnage principal qui, de part sa stature imposante et claudiquante, fait preuve d’une autorité perceptible. De même, les autres individus réels ou mythiques que l’on croise, au travers des regards insidieux ou menaçants, ont tous une présence formidable dont on ne pourra que se féliciter. A noter également que la colorisation de Sandrine Cordurié est des plus agréables et complète à merveille, dans un relief probant, le travail du dessinateur.

Vérole de phoque, Monsieur Lecteur, puisque vous aimez les histoires celtiques, n’hésitez surtout pas à vous accrocher à la barre que vous tend le fameux Hannibal Meriadec et subissez les embruns mythiques de la suite des aventures de ce pirate fort en gueule et pleins de ressources.
 

Par Phibes, le 28 août 2009

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