Sans aller à l'école, je suis devenu mangaka

Masatomo se trouve en CP lorsqu’il est atteint de phobie scolaire. S’il n’était pas très à l’aise et manquait d’assurance, c’est suite à un incident avec une enseignante que sa vie bascule et qu’il ne veut plus aller en cours. Commence alors un parcours chaotique, fait de retours en classe et d’enseignement – pas toujours convaincant – à la maison. L’enfant se réfugie dans sa passion, le dessin.

Par legoffe, le 23 janvier 2022

Notre avis sur Sans aller à l’école, je suis devenu mangaka

Syoichi Tanazono nous livre un témoignage personnel très touchant à travers ce seinen. Il dépeint une enfance à la scolarité décousue. Le garçon, timide et introverti, bascule dans la phobie scolaire après avoir été giflé par une enseignante. Pour lui, comme pour ses parents, la boussole est détraquée. Que faut-il faire ? Ne pas faire ?

Les adultes cherchent des solutions chacun à leur niveau. Les parents emmènent Masatomo auprès de psychologues, dont les observations ne semblent guère aider la famille. Ils font aussi appel à des personnes pour donner des cours à la maison. Et certains enseignants s’impliquent également. Pas tous, hélas, ce qui explique de fréquentes rechutes.

Cet aspect, d’ailleurs, qui se traduit par des retours réguliers à la maison après des tentatives de rescolarisation, est assez répétitif dans le récit. Mais il s’agit d’un vécu que l’on ne peut ignorer… Sans doute aurait-il été bon de trouver des formes différentes pour éviter ce côté redondant.

Pour le reste, l’expérience est édifiante. La dureté dont peuvent parfois faire preuve les enfants rappellera peut-être à certains lecteurs de mauvais souvenirs. Et si le cas de Masatomo est assez extrême, avec une forte déscolarisation, combien d’enfants vont plus souvent à l’école, mais avec la boule au ventre ? Trop.

Le livre ne dicte pas des solutions évidentes, loin de là, d’autant qu’il existe autant de cas qu’il y a d’élèves. Mais ce témoignage, bien écrit et très bien dessiné, peut aider à faire réfléchir sur la manière d’aborder le problème, tant du point de vue des adultes que des jeunes. Nos actes ont des conséquences parfois très forts sur les autres. Notre volonté peut aussi permettre de surmonter des épreuves qui n’en sont finalement pas. Le tout est d’avoir quelqu’un à vos côtés pour vous ouvrir les yeux et vous aider à passer les caps. Une chose est sûre, on ne reste pas indifférent à cette bande dessinée qui parle d’une enfance à qui il aura manqué de l’innocence.

Par Legoffe, le 23 janvier 2022

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