SAOTOME
Volume 1

Yae Saotome aime beaucoup Saotoru, qui est dans son club de boxe. Elle se décide à lui faire sa déclaration et lui demande de sortir avec elle. Mais le garçon, bien que touché, refuse, lui expliquant qu’il ne veut pas qu’elle se déconcentre à quelques semaines de sa finale de boxe pour le titre des poids plumes inter-lycées du Kantô.

Il a surtout du mal à imaginer que cette ravissante jeune femme, sportive en vue chez les jeunes, véritable star de de la ville, puisse avoir des sentiments pour lui, garçon frêle et empoté. Il a peur, tout simplement…

Mais ses propos font de la peine à Yae, qui est – du coup – totalement perturbée à l’approche de la finale. La responsable du club s’en aperçoit et tente de trouver une solution.

Par legoffe, le 29 août 2021

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Notre avis sur SAOTOME #1 – Volume 1

Les éditeurs ont lancé plusieurs séries dédiées au sport à l’approche des JO de Tokyo. Parmi ces titres, Saotome, qui nous entraîne sur le chemin de la boxe d’une façon subtile puisqu’il s’agit d’abord d’une histoire d’amour.

Ce titre, prévu en dix tomes, peut s’adresser à tout le monde. Classé « seinen » par l’éditeur, il ne dépareillerait pas ni dans la bibliothèque des lecteurs de shojos, ni dans celles des amateurs de shonens. Mettant en avant deux adolescents particulièrement timides, il parlera, en effet, autant les filles que les garçons.

Les deux personnages sont assez touchants. Saotoru est maladroit et peu sûr de lui, il n’est pas un bon boxeur mais il a un talent indéniable pour être un futur entraîneur. Yae, elle, est très réservée et passe pour une beauté de glace, admirée de tous, impitoyable sur le ring et pourtant fragile dans son coeur.
Ils ne sont donc pas du tout préparés à vivre une histoire d’amour. La BD aborde donc la construction d’une relation. Elle évoque aussi le rapport au corps, un sujet d’autant plus fort dans le manga que Saotome est une fille musclée, pas vraiment un modèle de féminité.

C’est aussi l’occasion de voir comment s’entraîne les boxeurs, même si le sport, pour l’instant en tout cas, est remisé à l’arrière plan. Ce n’est pas du tout du Ippo.

Ces ados, aux caractères différents, ont-ils une chance de vivre une idylle ? Nous allons le savoir au fil des pages, en suivant leurs tentatives qui, au premier abord, ne paraissent guère naturelles. Mais n’oublions pas que nous sommes au Japon, où tout est très codifié et où le poids de la société pèse sur les individus, en particulier si l’on attend quelque chose d’eux. C’est tout le propos de ce livre très agréable à lire, élégamment dessiné, qui a le mérite de jouer dans la veine sentimentale sans pour autant tomber dans la mièvrerie comme nombre de shojos.

Par Legoffe, le 29 août 2021

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